Le projet de loi qui vise à lever l’interdiction de l’excision et des mutilations génitales féminines (MGF) est rejeté par les députés gambiens ce lundi 15 juillet 2024. La pratique est définie comme infraction pénale depuis 2015, mais un député a souhaité la légaliser de nouveau.
En Gambie, au moins 70% des femmes et des filles de 15 à 49 ans sont victimes de mutilations génitales au nom de pratiques culturelles et religieuses. Mais depuis 2015 la pratique de l’excision est interdite. En 2024, le député Almameh Gibba s’est attaqué au texte de 2015 en introduisant une proposition d’amendement pour autoriser de nouveau les mutilations génitales féminines dans le pays.
À l’annonce du rejet de la proposition de loi, c’est Amnesty international qui s’est aussitôt réjoui. « En 2015, l’adoption de la loi sur les femmes (amendement), qui érige en infraction pénale les mutilations génitales féminines et prévoit des sanctions pour l’exécution, le soutien et l’encouragement de cette pratique, a représenté une étape importante dans les efforts déployés par le pays pour garantir les droits des filles et des femmes. Il est essentiel que ces progrès soient protégés », a réagi Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.