Célèbre journaliste sportif à la retraite, Charles Biétry est atteint de la maladie de Charcot, un mal incurable. Ne souhaitant pas souffrir jusqu’à la fin de ses jours, il décide de recourir au suicide assisté. Il a fait l’annonce le samedi 08 avril 2023 dans une interview accordée au quotidien français “L’Équipe”. Tout est déjà prêt pour cela, et la famille du journaliste est consentante.
Du haut de ses 79 ans, cet ancien journaliste sportif est une vedette de la télévision. Charles Biétry a révolutionné la couverture des événements sportifs lors de son passage à Canal+. Mais depuis quelques mois, il est atteint de la sclérose latérale amyotrophique, encore appelée maladie de Charcot. Un mal paralysant et pour le moment incurable qui conduit la victime à une mort certaines au bout de 03 à 05 années après le diagnostic.
Selon “actuMorbihan” , la maladie est « est due à la mort progressive des motoneurones, les cellules nerveuses qui dirigent et contrôlent les muscles volontaires ». Seule difficulté, elle provoque des douleurs atroces et se manifeste par la paralysie progressive de plusieurs muscles et parties du corps. Ces symptômes, Charles Biétry les maîtrise parfaitement et en parle en ces termes : « Les étapes, je les connais : membres inférieurs, membre supérieur, gorge et larynx… J’en suis là. Ensuite, tu passes aux étapes de col de première catégorie avec la difficulté, voire l’impossibilité, d’avaler. L’étape d’après, c’est l’attaque des poumons. Quand cela n’ira plus, je veux arrêter ».
L’ancien journaliste sportif, qui a aussi travaillé pour AFP, Eurosports, France Télévisions et BeIn Sports, ne voudrait pas connaître toutes ces étapes de la maladie. Il s’est déjà inscrit en Suisse pour bénéficier d’une euthanasie (“suicide assisté” en termes juridiques, NDLR) et a même déjà signé tous les documents. « On a tout organisé avec ma femme et mes enfants. Je ne veux pas être branché sur une machine pour respirer alors qu’il n’y a plus rien, plus d’avenir », explique Charles Biétry. À en croire ses propos, il sera euthanasié par une méthode médicamenteuse. Il s’agira pour lui de prendre un « cachet » qui mettra définitivement fin à sa vie (et à la souffrance) au bout de « deux minutes ». Pas du tout facile, même si c’est une méthode plus douce. « Mais, en tout cas, tout est prêt », prévient le journaliste.
Charles Biétry mettra fin à ses jours en Suisse car les lois françaises n’autorisent pas encore le suicide assisté. Néanmoins, à Paris, la Convention citoyenne sur la fin de vie a rendu un rapport dans lequel elle propose une « aide active » à l’euthanasie. Le Président Emmanuel Macron entend bien aller dans ce sens. Il annonce un projet de loi avant la fin de l’été 2023 pour autoriser les Français à se faire euthanasier dans leur pays.