29,711 milliards de Fcfa soit un montant de 50 millions de dollars, c’est le montant global du nouveau décaissement que la Banque mondiale vient de faire au profit de la République Centrafricaine (RCA). Ceci pour le Projet de réponse urgente à la crise alimentaire en Centrafrique (Prucac).
À travers le guichet de l’Association internationale de développement, l’institution de Bretton Woods a décidé d’octroyer un soutien financier à la République Centrafricaine le 20 juin 2023. Cet apport permettra de venir en aide à près de 700.000 centrafricains vivants en insécurité alimentaire. Ces citoyens bénéficieront ainsi d’activités de travail contre rémunération et de la réhabilitation d’infrastructures agricoles à petite échelle.
Briser le cycle de la dépendance
« Cet appui permettra de consolider les réalisations déjà enregistrées par le projet tout en améliorant la production alimentaire pour briser le cycle de dépendance à l’égard de l’aide alimentaire », a indiqué Guido Rurangwa, le représentant résidant de la Banque mondiale en RCA. « Des efforts seront déployés pour la production d’aliments riches en nutriments et en micronutriments mettant l’accent sur la production à petite échelle d’aliments nutritifs dans les jardins familiaux afin de réduire la malnutrition », renchérit-t-il.
Le projet qui sera mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture de ce pays, vise à augmenter la production alimentaire et renforcer la résilience des petits exploitants et des ménages en situation d’insécurité alimentaire en République centrafricaine. Ce don supplémentaire de la Banque mondiale permettra également d’étendre les activités du projet dans les préfectures de la Lobaye, la Sangha Mbaere et le Mboumou, en plus de Bangui et les six préfectures initialement couvertes que sont Nana Gribizi, Ouham, Basse Kotto, Haute Kotto, Mambere-Kadei et Ouaka.
Il faut dire que cet appui financier intervient dans un contexte marqué par une crise forte d’insécurité alimentaire avec près de la moitié de la population sous-alimentée. Le pays est d’ailleurs classé 120ème sur 121 selon l’Indice de la faim dans le monde. A ceci s’ajoute, l’impact de la pandémie de Covid-19, la hausse des prix du carburant, des aliments et d’autres coûts d’importation aggravent la crise.