Conviées pour prendre part aux audiences publiques de l’étude du projet de budget 2024 de l’État, les centrales syndicales du Bénin ont choisi de ne pas s’y rendre. Anselme Amoussou, SG de la CSA-Bénin, fait lumière sur les raisons du boycott des centrales syndicales, lors d’un entretien accordé à Crystal News.
Anges Djomaki (Stg)
Dans le cadre de l’étude du projet de budget de l’État pour l’année 2024, la commission budgétaire de l’Assemblée Nationale reçoit, depuis mardi, plusieurs organisations issues de tous les secteurs d’activités du Bénin. Les centrales syndicales n’ont cependant pas honoré cette première journée du 14 novembre 2023 de leur présence. Selon le secrétaire général de la Confédération de syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), cette situation résulte du fait qu’elles n’aient pas reçu le document du projet de loi de finances pouvant servir de base pour leurs analyses.
« Lorsque nous recevons l’invitation, elle est accompagnée du document budgétaire. C’est avec cela que nous rassemblons nos universitaires, nos économistes pour étudier le budget. C’est ainsi que nous formulons nos observations devant les députés à l’Assemblée (…). Mais curieusement cette année, nous n’avons pas reçu de projet de budget, nous n’avons que reçu l’invitation et encore l’invitation a été envoyée disons à une seule organisation qui a partagé avec les autres », a-t-il confié à Crystal News.
« C’est ainsi que nous l’avons vécu »
Pour n’avoir pas reçu le document du projet de loi de finances, les centrales syndicales en ont déduit de leurs observations et recommandations n’étaient pas tant souhaitées. Anselme Amoussou déplore un « mépris » de la classe des travailleurs par le parlement. « Nous avons réclamé le projet de budget en vain et en fin de compte, on a compris qu’on sort actuellement du folklorisme habituel pour tomber dans quelque chose encore plus grave, on est carrément dans le mépris… », a-t-il dénoncé.