Le Mouvement politique ”Objectif Bénin 2026” a effectué le lundi 28 octobre dernier, une sortie médiatique, la toute première depuis l’éclatement de l’affaire qualifiée de ”complot contre la sûreté de l’Etat”, dans laquelle seraient impliqués l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ex-ministre des sports, Oswald Homeky. Saisissant cette occasion, ce mouvement a profité de l’opportunité pour aborder plusieurs sujets, dont le fameux code électoral devant servir pour les élections générales de 2026.
Hier comme aujourd’hui, et sans doute demain, le Mouvement politique ”Objectif Bénin 2026” ne changera ni ne révisera pas son point de vue sur l’actuel code électoral né de la loi n° 2024-13 du 15 mars 2024 modifiant et complétant la loi n° 2019-43 du 15 novembre 2019, contre lequel il porte des griefs. C’est toutefois curieux que, bien que des voix s’élèvent depuis son vote et sa promulgation par le Chef de l’Etat, aucune décision n’est encore prise pour amender ce fameux texte afin d’en faire ”un outil au service de tous”, selon OB26. « Nous l’avons déjà dit en juin au cours de notre conférence de presse au lendemain de ma garde à vue. Aujourd’hui, notre Code électoral présente des obstacles qui empêchent une participation citoyenne véritable. Il y a un point qui n’a jamais été soulevé, mais le code ne favorise pas l’émergence des jeunes et des petites formations politiques », a fait observer Jean-Eudes Mitokpè. Selon ce dernier, « il est temps de réformer ce code pour en faire un outil au service de tous, et non des quelques-uns. Dans les grandes démocraties, les processus électoraux sont ouverts, transparents. Deux aspects qui favorisent la diversité et encouragent la participation de tous. Ici au Bénin, les seuils de suffrages de 20 % et les exigences de parrainage sont des obstacles à la pluralité. »
Des propositions idoines
Le Mouvement politique ”Objectif Bénin 2026”, est guidé par le sens du patriotisme. Au-delà de ses récriminations, il a proposé la réduction des seuils de suffrages pour permettre une meilleure représentation, la facilitation de l’accès à la candidature pour les jeunes et les nouvelles formations politiques en réduisant la caution, la révision à la baisse de l’âge minimum pour la présidence et les législatives, l’introduction des mesures incitatives pour encourager la participation des jeunes. Selon le Mouvement OB26, « le code électoral doit être un outil pour protéger la voix de chaque Béninois, pas une arme pour écarter les opposants et verrouiller le système. En 2026, nous ne devons plus permettre que l’histoire se répète avec des élections biaisées ou manipulées qui finissent dans un bain de sang. Il faut que ce cycle que nous avons entamé depuis bientôt 8 ans s’arrête avant qu’il ne soit trop tard». À en croire les propos du président, le Bénin est à un tournant déterminant de son histoire. « En 2026, notre pays doit tourner une page décisive. C’est pour ça que je veux faire quelques clarifications et donner à nouveau la position de OB26 sur des points clés : il n’y aura pas de troisième mandat, pas de prolongation de mandat. Le Bénin aura un nouveau Président, et ce Président doit être celui du changement pas du Br (ndlr, parlant du parti le Bloc Républicain) et de l’UpR (ndlr, parlant du parti l’Union Progressiste du Renouveau), parce qu’on a entendu clairement le Chef de l’Etat actuel dire qu’il choisira son successeur. Ce n’est pas possible dans une démocratie et il y a longtemps que le Bénin n’est pas une monarchie », a lancé Jean-Eudes Mitokpè.