20 septembre 2024

Egypte : six mois de prison ferme pour l’opposant Hisham Kassem !

Egypte : six mois de prison ferme pour l'opposant Hisham Kassem !

Hisham Kassem, journaliste et grande figure d’opposition en Egypte est condamné à six mois d’emprisonnement ferme ce samedi 16 septembre 2023. Il lui est reproché des faits de diffamation et d’injure envers un ancien membre du gouvernement et un officier de police. Une condamnation qui soulève de vives protestations à seulement six mois de l’élection présidentielle.

Le chef de l’opposition libérale et secrétaire général du Courant Libre (une coalition de partis d’opposition, NDLR) est condamné à « trois mois fermes et 20 000 livres égyptiennes d’amende » pour diffamation envers un ancien ministre, puis « trois mois ferme pour outrage à agent » dans la même affaire. Des condamnation qui l’empêche de facto de prendre part à la campagne présidentielle dans quelques mois. Hisham Kassem est placé en détention provisoire depuis le 23 août 2023 après qu’il ait refusé de verser une caution fixée par le parquet. Pour Amnesty International, il s’agit d’une « campagne ininterrompue des autorités égyptiennes pour faire taire les critiques pacifiques et punir les opposants » au régime du président Abdel Fattah al Sissi.

« Hicham Kassem dérangeait le régime depuis longtemps, car il dénonçait notamment le rôle de l’armée dans l’économie » du pays qui va de mal en pire depuis plusieurs mois, a par ailleurs expliqué Gameela Ismaïl, membre du Courant Libre. Le président Abdel Fattah al Sissi au pouvoir depuis 2013 brigue un nouveau mandat à la tête de l’Egypte et s’emploie depuis quelques mois à faire taire toutes voix discordantes. En-dehors de Hicham Kassem, « au moins 35 membres de sa campagne ont été arrêtés en moins de trois semaines dans 13 provinces différentes », a déploré l’ONG Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR).

La défense de l’opposant a fait appel de sa condamnation. Le procès en appel, selon des sources médiatiques, est fixé au 07 octobre 2023. En attendant, sa famille politique évoque l’éventualité d’une « escalade » et menace de boycotter l’élection présidentielle ainsi que le dialogue national convoqué par Abdel Fattah al Sissi.

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