La crise nigérienne et les sanctions de la CEDEAO pourraient gravement affecter l’économie béninoise. C’est ce qui ressort des constats faits par une mission du Fonds Monétaire International qui a séjourné au Bénin du 6 au 12 septembre dernier.
La mission a constaté qu’après une performance robuste au premier semestre, l’économie béninoise était « confrontée à des chocs liés à la fermeture de la frontière avec le Niger suite aux sanctions à caractère régional consécutivement au récent coup d’État dans ce pays et à la hausse des prix de l’essence causée par l’augmentation des prix à la pompe au Nigéria. »
Le port de Cotonou, présenté comme le poumon de l’économie béninoise, est quasiment à l’arrêt depuis l’entrée en vigueur des sanctions communautaires contre le Niger au début du mois d’Août 2023. Le Niger est son principal client. Cette crise s’ajoute à celle de l’augmentation des prix des produits pétroliers, consécutive à la suppression des subventions du gouvernement nigérian aux hydrocarbures.
Pour le FMI, « les appuis budgétaires des partenaires au développement devraient être plus importants que prévu cette année » pour permettre au pays de s’offrir « une marge de manœuvre pour des dépenses supplémentaires en ces temps difficiles ».