Détenus politiques au Bénin : Éric Topona appelle à « la libération » d’Aïvo et Madougou

Détenus politiques au Bénin : Éric Topona appelle à « la libération » d’Aïvo et Madougou

Éric Topona Mocnga est journaliste à la rédaction Afrique francophone du média international allemand Deutsche Welle. À travers une tribune publiée dans le magazine Jeune Afrique le 07 avril 2024, il a lancé un « appel pour la libération de Reckya Madougou et de Frédéric Joël Aïvo ». Ces deux figures politiques de l’opposition sont en prison depuis 2021. Une situation que le journaliste juge injuste.

Dans sa tribune à l’allure d’une analyse politique, le journaliste n’a fait qu’insister sur une chose : « rétablir leur honneur ». Sans prendre fait et cause pour Reckya Madougou et Joël Aïvo, Éric Topona attire l’attention sur la perte que représente leur incarcération pour le Bénin qui est en quête de développement et qui « a encore besoin d’eux ». Car « ils ont incontestablement fait la preuve, durant leurs années de liberté, de leur attachement à leur pays », écrit le journaliste.

En effet, raconte Éric Topona dans sa tribune, les deux prisonniers politiques ont eu des parcours académiques et professionnels exemplaires. Il décrit Joël Aïvo par exemple comme « un intellectuel dans la cité » pour qui « tout savoir n’a de valeur que s’il s’exprime en actes et s’incarne dans les réalités de son temps pour l’amélioration de la condition humaine ». De Reckya Madougou, « cette citoyenne du monde », il dira qu’« elle n’a jamais maintenu sous le boisseau ses convictions civiques et militantes, et ce, dès sa prime jeunesse ». Une manière pour notre confrère Éric Topona d’attirer l’attention sur la qualité de ces deux personnes que sont l’ancienne ministre et le constitutionnaliste.

Cependant, le journaliste estime qu’il existe encore des moyens de réparer le préjudice causé à ces deux opposants politiques. Éric Topona pense, en tout cas, que « le chef de l’État, Patrice Talon, […] saura trouver le juste moment, dans un avenir […] plus proche possible, pour remettre en liberté et restituer leur honneur à Frédéric Joël Aïvo et à Reckya Madougou, qui sauront apporter leur pierre à la consolidation de la paix et à l’émergence du Bénin ». Il n’est pas allé par quatre chemins pour suggérer la grâce présidentielle pour leur remise en liberté et une loi d’amnistie pour « les rétablir dans leurs droits civiques et politiques ».

Ces attentes, le journaliste de la Deutsche Welle espère les voir se concrétiser dès le 31 juillet prochain. « Comme de coutume à la veille de la fête de l’indépendance au Bénin et des traditionnelles remises de peine, une loi d’amnistie en leur faveur viendrait tourner cette page et inaugurer un nouveau cycle politique. Vivement ! », a-t-il écrit à l’endroit de Patrice Talon.

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