Démolition de l’ancien siège inachevé de l’Assemblée nationale : les raisons avancées par le gouvernement

Démolition de l’ancien siège inachevé de l'Assemblée nationale : les raisons avancées par le gouvernement

Depuis quelques jours, les autorités procèdent à la destruction de l’ancien immeuble en construction, qui était destiné à abriter le siège de l’Assemblée nationale. Le site qui se trouve juste à l’entrée de la ville de Porto-Novo est déclaré inapte pour loger le Parlement béninois.

C’est l’un des grands symboles de la corruption au Bénin qui est en train d’être rayé. Le bâtiment inachevé de l’ancien siège de l’Assemblée nationale va céder place à un autre projet de construction, dans le cadre du Programme d’action du gouvernement. « Les travaux de démolition ont démarré simplement parce que ce site doit recevoir un nouveau projet notamment une arène culturelle. C’est dans le cadre de la mise en œuvre des différents projets inscrits au Programme d’action du gouvernement. Tout comme Parakou, Porto-Novo est l’une des villes retenues pour recevoir une arène culturelle de grande envergure », explique José Tonato, ministre du cadre de vie et des transports, chargé du développement durable.

« Le site est très bien adapté pour le projet : au bord de la lagune où un aménagement paysager sous forme d’un parc urbain va s’installer ; et l’arène culturelle qui est comme une salle polyvalente des arts et de la culture va se mettre en place. C’est donc en prévision du démarrage de ce projet que les travaux de démolition de l’ancien chantier de l’Assemblée nationale ont été enclenchés », a avancé José Tonato pour justifier cette casse. Pour lui, la destruction de ce site était la seule conclusion possible. Le chantier en l’état a déjà coûté plus de 20 milliards au contribuable béninois et n’était pas utilisable. « Le sol n’est pas bon, la portance est mauvaise, la structure est totalement mal dimensionnée. Vous verrez vous-mêmes que les murs ne sont pas d’aplomb, les poteaux ne sont pas rectilignes, les poutres et chaînages, n’en parlons pas », a aussi rappelé le ministre.

Des responsabilités seront situées !

D’un point de vue juridique, la démolition de cet immeuble ne devrait pas se voir comme un abandon des charges retenues contre les acteurs ayant contribué d’une manière ou d’une autre à cette corruption flagrante. Ils répondront de leurs actes. Ce serait la moindre des choses selon Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement. « Au regard de la dynamique en cours dans notre pays où la reddition de compte est devenue une exigence et la lutte contre la corruption manifeste, je n’ai aucun doute qu’aujourd’hui, demain ou après-demain, tous ceux qui auraient des responsabilités dans ce qui est arrivé, devront répondre de leurs actes », a-t-il laissé entendre lors d’une sortie médiatique.

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