Déchargé de ses fonctions à la tête de la Primature dans le gouvernement de la junte, l’étau semble se resserrer autour du désormais ex-Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga. Selon une information qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux, plusieurs mesures de restriction de liberté d’expression et de déplacement seraient prises contre l’homme porté par le M5, le bourreau de l’ex-Président du Mali, Ibrabim Boubacar Kéita.
Les jours à venir risquent d’être difficiles pour l’ex-Premier Ministre du Mali, Choguel Kokalla Maïga. À en croire une certaine note d’information largement partagée sur la toile, des mesures sont prises à l’encontre de ce dernier, afin de ‘’préserver l’ordre public et garantir une gestion harmonieuse des affaires de l’État.’’ Ces décisions seraient adoptées par la Sécurité d’État. En effet, il n’est pas autorisé à se déplacer en dehors de la capitale de Bamako et interdit de voyage à l’extérieur sans l’autorisation préalable de la Sécurité d’État. La sécurité autour de sa résidence aurait été renforcée. Les agents précédents qui gardaient sa résidence, ainsi que sa famille, auraient été remplacés par une nouvelle équipe, composée exclusivement des hommes placés sous l’autorité de Modibo Koné.
Ces mesures de restriction, n’ont pas épargné les épouses de l’ex-Premier Ministre malien. Les conjointes de Choguel Kokalla Maïga ne sont plus autorisées à assister à des réunions ou activités de nature politique.
Sur le plan politique
Alors que certaines langues trouvaient dans son coup de gueule envers le chef de la junte une sorte de stratégie pour reprendre le flambeau de son combat au sein de son parti politique, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (Mpr), l’homme fort du M5 aura fort à faire avec les éléments de la junte. Toute tenue de réunions politiques au siège du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (Mpr) ou au siège du M5-Rfp est interdite, sauf autorisation expresse de la Sécurité d’État.
Mieux, aucune visite ou réunion de nature politique ne peut avoir lieu au domicile de Choguel Maiga sans l’autorisation de la Sécurité d’État. La cerise sur le gâteau, l’ex 1er Ministre est interdit de tout contact avec les Premiers Ministres de l’Alliance des États du Sahel (Aes). Toute communication ou collaboration entre M. Choguel Kokalla Maïga et les Premiers Ministres du Niger et du Burkina Faso est strictement interdite.
L’objectif derrière ces mesures, il s’agit, selon la Sécurité de l’État, de maintenir la stabilité, la sécurité et le respect des directives dans l’intérêt supérieur de la nation.
Comme on peut le constater, après son éviction de la tête de la Primature, c’est une assignation en résidence pour l’ex 1er Ministre qui ne dit pas son nom. Après sa réaction au sujet de sa substitution, il garde pour le moment son silence par rapport à la tournure que risquent de prendre ses prochains combats. Va-t-il s’aligner derrière ces mesures de restriction de liberté d’association, d’expression et de déplacement ? Les prochains jours nous édifieront !