L’expérience de la prison laisse un goût amer pour de nombreux détenus, et ceux accusés de cybercriminalité ne font pas exception. Dans une démarche désespérée, ces derniers ont adressé une lettre au président Patrice Talon, pour solliciter son pardon et une éventuelle grâce.
Incarcérés dans plusieurs établissements pénitentiaires, dont ceux d’Akrpo-Missérété, Cotonou, Abomey-Calavi, Abomey et Parakou, ces détenus ont également envoyé leur message aux présidents de l’Assemblée nationale, de la Haute Cour de Justice et de la Cour suprême. Dans leur lettre, ils reconnaissent avoir commis des actes répréhensibles et demandent grâce.
« Il est vrai que dans l’interprétation des faits, nous sommes des êtres qu’il faut exclure de la société, mais nous demeurons les enfants du pays et de vous, notre père, puisque vous êtes le père de la nation », écrivent-ils, espérant toucher la sensibilité de leurs destinataires.
Les détenus avouent leurs fautes avec une certaine humilité, s’inspirant du passage biblique Romain 13, verset 1 à 7 : « nous devons nous soumettre aux autorités car Dieu lui-même les a établis pour juger… ». Ils expriment leur souhait de se racheter, promettant de renoncer à la cybercriminalité et de contribuer positivement à la société.
« Nous espérons toucher votre cœur afin que vous puissiez répandre votre grand amour sur nous en nous accordant votre grâce », ajoutent-ils, pour ainsi manifester leur volonté de se réinsérer dans la société.
Cette lettre marque un tournant dans la perception des détenus de cybercriminalité, qui semblent prendre conscience des conséquences de leurs actes tout en appelant à la clémence du pouvoir exécutif. La réponse de Patrice Talon et des autres institutions concernées pourrait non seulement influencer leur avenir, mais également envoyer un message fort sur la réhabilitation des détenus au Bénin.