Défense de la liberté d’expression au Bénin : le Mouvement OB26 prend fait et cause pour Joël Aïvo et Reckya Madougou

Mouvement-OB26

Le mouvement politique dénommé ”Objectif Bénin 2026” a effectué ce lundi 28 octobre 2024, une sortie médiatique. Une sortie médiatique au cours de laquelle le président de ce creuset est longuement revenu sur la question de l’Etat de droit au Bénin. Dans une analyse méthodique de la situation, Jean-Eudes Mitokpè ne s’est pas empêché de faire allégeance à la lutte du Professeur Joël Aïvo et de l’ex-Ministre Reckya Madougou.

D’aucuns peuvent prendre mal l’analyse de la situation de la liberté d’expression peinte par le président du Mouvement ”Objectif Bénin 2026”. Sous prétexte que la réaction est tardive. Surtout qu’elle provient d’un mouvement allié de la mouvance présidentielle. Mais, il s’agit, selon le président Jean-Eudes Mitokpè, d’un mal qui ne cesse de s’intensifier au fil des années. « Nous avions rêvé d’un Bénin où la démocratie se renforcerait, où la lutte contre la corruption et la justice sociale seraient les fondements de l’action publique, et où le développement économique irait de pair avec le bien-être de tous. Huit ans plus tard, la réalité qui s’impose est tout autre. La démocratie, qui était autrefois notre fierté, s’est retrouvée reléguée au second plan, tandis que les libertés fondamentales, comme la liberté d’expression, se voient gravement menacées. Nos institutions, jadis garantes de nos droits, ont été affaiblies, laissant place à un climat de peur et de répression », a-t-il déclaré. En réalité, la promiscuité des responsables du mouvement a plutôt été un atout pour mieux comprendre les pratiques sournoises du régime dit de ”la Rupture”. « Ce tournant autoritaire s’est accentué sous couvert de modernisation des infrastructures et d’une lutte affichée contre la corruption. Mais, même si certains progrès sont visibles, ils ne sauraient justifier l’érosion systématique de nos droits. Le contrôle renforcé de l’appareil judiciaire, les restrictions croissantes imposées aux médias, et la répression des voix dissidentes démontrent clairement que notre pays a dérivé d’une démocratie en construction vers un régime de plus en plus autocratique. Le vivre-ensemble, que nous chérissions, a été sacrifié sur l’autel de l’ambition personnelle et d’une vision du progrès qui ne sert que quelques-uns », a-t-il déploré.

Le combat au-delà du clivage politique !

La lutte pour redorer le blason de la démocratie béninoise, au stade actuel de sa décrépitude, ne saurait être les efforts d’une frange de population. « Ce combat dépasse largement une personne ; il s’agit de préserver l’essence même de notre liberté, de notre démocratie et de la vérité que nous devons défendre à tout prix. Cette lutte pour les droits fondamentaux et la justice s’inscrit dans la continuité des efforts que d’autres personnalités, comme Joël Aïvo et Reckya Madougou, ont entrepris avant nous », a proposé le président du mouvement OB26. À en croire ses propos, il s’agit de la défense des valeurs chèrement transmises depuis des générations, consolidées par l’historique Conférence des forces vives de la nation en février 1990. « Nous sommes donc des enfants de la démocratie. Je vous le dis avec force : nous resterons unis, nous nous battrons pour la justice, et nous triompherons ensemble », rassure-t-il. OB26 et son président sont optimistes quant à un avenir radieux pour le Bénin. « Malgré l’obscurité qui semble nous entourer, je crois fermement que la lumière de la justice brillera de nouveau, plus éclatante que jamais » ,a déclaré Jean-Eudes Mitokpè.

Cet appel du mouvement politique rejoint, à tout point de vue, les objectifs d’autres ensembles tels que le parti de l’opposition ”Les Démocrates”. Il y a quelques jours, l’ancien président du parti Mpl, Sabi Sira Korogoné, dans une déclaration, avait appelé le peuple béninois à se lever par tous les moyens légaux pour barrer la voie à l’injustice. C’est la preuve que la sonnette d’alarme du Mouvement OB26 s’inscrit dans la soif de justice.

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