Au Bénin, les récentes modifications du Code électoral ont suscité des tensions entre les différents partis politiques. Dans ce contexte, l’Observatoire chrétien catholique de la gouvernance a initié, ce jeudi 25 avril 2024, un colloque pour discuter des enjeux liés à ces changements et promouvoir la paix sociale.
Le colloque est placé sous le thème : « Les modifications du Code électoral au Bénin de 1990 à aujourd’hui : le Code électoral, le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation, contribution de l’église à la paix sociale pour des élections véritablement démocratiques en même 2026 ». L’objectif est prévenir toute crise potentielle de la mise en œuvre du code électoral révisé adopté par l’Assemblée nationale dans un climat de tensions entre députés de la mouvance et ceux d’opposition, et promulgué par le président Patrice Talon le 18 mars 2024.
Les activités de ce colloque ont été lancées par Monseigneur Roger Houngbédji, président de la Conférence épiscopale du Bénin. « À voir ce qui se passe ailleurs, il serait inutile de jouer à la politique de l’autruche, d’envisager la démission ou de se résoudre à la victimisation en faisant semblant de ne plus voir les maux qui nous minent. Il nous faut prendre des initiatives nécessaires ou soutenir celles qui naissent dans le but de trouver des solutions de solidarité, de pardon mutuel pour faire renaître la confiance et nous rendre capables de penser et d’agir ensemble pour le bien de la nation. De ce point de vue, nous, autorités religieuses, morales et politiques, avons une lourde responsabilité à jouer pour le bien de notre pays », a-t-il déclaré.
Monseigneur Roger Houngbédji, note un « climat de malaise social et politique, morosité économique au sein de la classe moyenne et des moins nantis et l’aggravation du sentiment de frustration » qui nécessite des actions de « réconciliation et la promotion d’un ordre de justice ». Notons que ce colloque a connu la participation des autres confessions religieuses, des partis politiques de l’opposition et des membres de la société civile.