Les 27 et 28 mai, le ministre béninois des Mines, Samou Seïdou Adambi, était à Niamey pour une visite de travail pour tenter de résoudre la crise diplomatique entre le Bénin et le Niger, qui compromet l’exportation du pétrole nigérien via le port de Sèmè Kpodji au Bénin.
Au Niger, le ministre Samou Seïdou Adambi était également « porteur d’un message », du chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, au Général Abdourahamane Tiani, chef de la transition au Niger. Mais ce dernier « n’a pas pu me recevoir », a indiqué le ministre béninois qui ajoute que « c’est au chef de l’Etat (Patrice Talon) d’apprécier ».
L’inauguration de l’oléoduc géant reliant le Niger au Bénin devait faciliter l’exportation du pétrole brut extrait du gisement d’Agadem. Cependant, les tensions diplomatiques entre les deux pays ont entravé ce processus. Le Bénin avait bloqué le transport du pétrole nigérien en réponse au refus des autorités nigériennes de rouvrir leur frontière restée fermée depuis le coup d’État de juillet 2023, malgré la levée des sanctions de la CEDEAO qui a permis au Bénin de rouvrir sa frontière avec Niamey.
Il a fallu l’intervention de la société chinoise Wapco, partenaire des deux pays dans la gestion de l’oléoduc, pour que le Bénin lève son embargo. Mais les autorités béninoises ont notifié que cette autorisation était temporaire en attendant la réouverture de la frontière nigérienne. Selon les propos de Samou Seïdou Adambi, il semble être difficile de trouver ‘’une porte de sortie’’. Malgré les efforts de médiation de la société chinoise Wapco, aucune solution n’a émergé lors des réunions entre les ministres des Mines des deux nations.