Au Tchad, depuis ce week-end, un groupe de partis d’opposition et des organisations de la société civile qui cherchent à récuser Félix Tshisekedi, le facilitateur désigné de la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), ont lancé une pétition contre le président congolais.
Yvonne Biaou (stg)
Selon les initiateurs de cette pétition, Félix Tshisekedi continue de cautionner tout ce que fait la junte au pouvoir au Tchad, depuis son avènement. Yaya Dillo, l’un des leaders de l’opposition estime qu’ils ont, avec patience, accepté que Tshisekedi continue sa facilitation, avec une certaine prudence, et le temps leur a donné raison, parce que chaque fois qu’il a dirigé vers eux des envoyés spéciaux, c’était pour faire de ‘’clientélisme’’, une sorte de technique d’illusion du temps pour tromper les acteurs. « Malheureusement, il n’est pas un exemple de la démocratie. Nous ferons tout pour que le fameux principe de subsidiarité ne fonctionne pas au Tchad », a-t-il ajouté.
Jean-Bernard Badaré, le porte-parole du MPS, le parti du défunt président Idriss qualifie cette pétition d’une agitation stérile. « Les chiens aboient et la caravane passe, pour une raison très simple : c’est que le facilitateur n’a pas été désigné par le Tchad. Comme tel, il est en train de faire son travail. Donc, les gens ont tablé sur l’échec de la facilitation. La facilitation connaîtra un succès, qu’ils le veuillent ou non. Il faut bien amuser la galerie», a-t-il déclaré.
Pour beaucoup d’observateurs, la visite de Félix Tshisekedi à N’Djamena en juillet devait permettre de trouver une solution à la crise politique au Tchad, mais ils disent constater le contraire.
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