Crise à la CBDH : les commissaires “opposés” au président Capo-Chichi

Lors d’une assemblée générale ce lundi 23 octobre 2023, huit (08) commissaires de l’institution ont annoncé la révocation du siège du président Clément Capo-Chichi. Une décision que ce dernier conteste, indiquant ainsi s’en remettre à la justice.

La Commission béninoise des droits de l’Homme traverse une crise qui oppose les commissaires au président Clément Capo-Chichi. En effet, huit (8) commissaires sur les dix (10) que compte l’institution ont révoqué le président de ses fonctions à la tête de la CBDH, et de son statut de membre de l’institution nationale des droits de l’homme, à la faveur d’une « assemblée générale » ce lundi 23 octobre 2023.

Selon les informations , le collège des huit commissaires reproche à Clément Capo-Chichi, des faits présumés de conflits d’intérêts dans la passation des marchés publics, de dilapidation des ressources de la CBDH, de légèreté dans le traitement de la PRMP dans les charges fonctionnelles de celle-ci et d’abus d’autorité et de fonction. Pour les frondeurs, ces faits ainsi énumérés sont « graves et punis par le Code des marchés publics et le Code pénal ». En revanche, ils ont saisi le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Les commissaires ont également désigné la vice-présidente Sidikatou Adamon Bissiriou pour assurer l’intérim jusqu’à la désignation d’un nouveau président dans les tout prochains jours.
Contacté par le média, le président de la Commission béninois des droits de l’homme dit simplement ne pas reconnaitre la présente assemblée générale. D’après ses propos, une décision rendue le 19 octobre 2023 par le président du tribunal de première instance de première classe de Cotonou suspend la tenue de l’assemblée générale. En effet, la présente décision de justice a été rendue suite à une requête de Clément Capo-Chichi qui a sollicité et obtenu cette suspension, le temps que la Cour constitutionnelle saisie d’un recours fondé sur l’article 35 de la constitution, rende sa décision.
Les deux camps devront donc mettre de l’eau dans leur vin et attendre la décision finale de la justice qui situera sans doute les responsabilités.

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