Le Niger est en proie à une crise politique majeure. Un coup d’État militaire a renversé le président élu Mohamed Bazoum. En réponse à cette situation, la France et l’Union européenne ont suspendu leur aide au développement et leur appui budgétaire au Niger.
Sanctions contre le Niger
La France a annoncé ce samedi 29 juillet 2023, la suspension « avec effet immédiat, de toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger » suite au coup d’État militaire. Le ministère français des Affaires étrangères a demandé le « retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien, autour du président Bazoum, élu par les Nigériens ». Cette décision intervient alors que le Niger miné par l’instabilité, la précarité et les attaques jihadistes, s’est davantage allié à la France ces derniers mois, à travers plusieurs signatures d’accord de partenariat.
L’Union africaine (UA) a fixé un ultimatum de quinze jours aux militaires pour rétablir «l’autorité constitutionnelle». De son côté, l’Union européenne (UE) a déclaré qu’elle «ne reconnaît pas» non plus les «autorités» issues du putsch et a annoncé la suspension de «toutes ses actions de coopération dans le domaine sécuritaire». Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a rassuré Bazoum de «l’indéfectible soutien» de Washington.
Au Niger, à quelques jours de la fête de l’indépendance, le 3 août, les manifestations sont interdites. Cependant, le mouvement M62, qui avait déjà protesté contre l’opération Barkhane menée au Sahel et au Sahara par l’armée française contre les groupes armés jihadistes, a lancé un appel à manifester dimanche malgré l’interdiction de rassemblement.