Bien que sa candidature ne soit pas encore officiellement annoncée pour la présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, Jean Louis BILLON s’efforce déjà de faire comprendre ses ambitions. Sa démarche repose sur la transparence en attendant la décision de son parti politique. Il l’a récemment souligné dans une interview exclusive accordée au magazine “Ceux Qui Font l’Afrique” (CQFA). Il se considère comme le choix idéal pour relever les défis de demain.
Acteur politique et homme d’affaires, Jean Louis BILLON est souvent perçu comme l’homme le plus riche de la Côte d’Ivoire. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité et est aujourd’hui le deuxième plus gros employeur du pays. Son parcours exceptionnel alimente sa volonté de briguer la magistrature suprême. Il pense que la présidence est le seul titre qui manque à son expérience. «Si vous me parler de banque, je suis actionnaire de banque et ancien président de banque. Dans le domaine de l’agriculture, je suis impliqué depuis le champ jusqu’au produit fini avec l’agro-industrie. Si on veut parler des fonctions électives, j’ai occupé tous les postes en Côte d’Ivoire. En matière d’expériences gouvernementales, j’ai également tout vécu. Le seul poste que je n’ai pas encore occupé en Côte d’Ivoire est celui du Président de la république », a-t-il rappelé au magazine CQFA.
Depuis plusieurs mois, sa volonté et sa détermination à aller loin dans cette quête sont évidentes. Dans les nombreuses interviews qu’il a accordées, Jean Louis BILLON renvoie l’image d’une personnalité confiante, mesurant toutefois l’importance de ses ambitions. À plusieurs reprises, il a souligné qu’il souhaite « gagner avec le soutien des Ivoiriens », car, pour lui, « ce qui compte, c’est… l’intérêt de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens ». C’est pourquoi il se voit comme celui qui peut mieux servir les Ivoiriens. «A la différence de beaucoup d’acteurs politiques, moi je ne cherche pas à être quelqu’un. Je veux faire quelque chose pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. C’est toute la différence… Je le dis toujours, je peux mieux faire que les équipes en places, mieux que ce qui a été fait jusqu’à présent », a-t-il confié.
Actuellement, l’homme d’affaires se positionne comme le principal challenger du pouvoir en place. Malgré les efforts de l’opposition pour élaborer une stratégie commune afin de succéder à Alassane Ouattara, Jean Louis BILLON n’adhère pas à cette coalition. Pour lui, les partis politiques sont des « concurrents ». « Chacun aspire à se faire élire, et il n’y a qu’une place, celle du président de la république, pour pouvoir gérer le Côte d’Ivoire. Vous ne pouvez pas demander à des acteurs qui sont des concurrents, de tous se fédérer autour d’une seule personne », a-t-il expliqué.
À un peu plus d’un an de la présidentielle, son parti, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA), n’est pas encore en phase avec ses textes. D’ailleurs, il le reconnaît et pense que le parti fonctionne « un petit peu dans l’informel ». À ce jour, la date de la prochaine convention n’est pas encore fixée. Pour Jean Louis BILLON, il est crucial de se mettre en règle : «il faut s’avoir qu’avant d’arriver à la convention, nous devons tenir une réunion du bureau politique qui fixera la date du congrès. Nous sommes déjà en retard de deux congrès. Le treizième congrès devrait se tenir en octobre 2023 et il n’a toujours pas eu lieu. Avant d’organiser la convention, nous devons tenir ces réunions, débattre et c’est le congrès qui va ensuite programmer la date du congrès. Il est essentiel que la convention se déroule dans les règles de l’art… A ce moment-là, si la convention est crédible, alors le candidat le sera également », a-t-il précisé.
Dans son interview accordée au magazine “Ceux Qui Font l’Afrique”, Jean Louis BILLON s’est également exprimé sur plusieurs sujets d’actualité, notamment l’organisation d’élections inclusives en Côte d’Ivoire. C’est une problématique qu’il espère être déjà résolue, en particulier l’exclusion de l’ex-président Laurent Gbagbo et de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, sans oublier les arrestations jugées politiquement motivées qui alimentent les débats. «Ça fait partie de la cohésion si nous voulons des élections apaisées comme vous dites, si on estime vouloir mettre tous les éléments de la crise ivoirienne derrière nous et qu’il n’y ait plus de conflits entre nous. Que l’équité existe et que ces élections soient véritablement ouvertes, transparentes pour être crédibles afin que la légitimité du prochain président de la Côte d’ivoire ne souffre d’aucune contestation », souhaite-t-il.
Dans un autre registre, le futur candidat Jean Louis BILLON se sent concerné par les préoccupations des Ivoiriens, telles que le sous-emploi, la cherté de la vie, l’éducation des enfants, la sécurité, la santé et le transport. Bien qu’il apporte déjà beaucoup en étant le deuxième plus gros employeur du pays, ces sujets demeurent une priorité pour lui. «…nous estimons que dans la gestion des priorités, on peut faire autrement. Et personnellement en tant que candidat, j’estime et je sais que je pourrai mieux faire que cela », a-t-il déclaré après avoir partagé son point de vue sur les indices de développement en Côte d’Ivoire.
Les chantiers sur lesquels il compte travailler sont nombreux. Dans cette perspective, Jean Louis BILLON souhaite impacter directement les Ivoiriens à travers ses actions. C’est pourquoi il annonce des panels de discussion ouverts au public pour lui permettre « de connaître les préoccupations des Ivoiriens et d’apporter une esquisse de réponses », ajoutant que « la réponse complète sera apportée quand je serai aux affaires ».