Contrôle du port de casque au Bénin : les députés UPR interpellent le gouvernement

À l’Assemblée nationale, les élus du groupe parlementaire Union Progressiste le Renouveau veulent voir clair dans la conduite de l’opération de contrôle du port de casque. À cet effet, ils adressent une série de sept questions au gouvernement. Lesquelles questions concernent le zèle des policiers chargés de l’opération et les victimes qui se font de plus en plus nombreuses.

Coffi Eganhoui

Le contrôle du port de casque s’inscrit dans le cadre de l’opération de répression des infractions au Code de la route. Démarrée le 1ᵉʳ mars 2024 sur l’ensemble du territoire, elle a déjà fait place à plusieurs incidents. À la base, des « excès de zèle » observés chez les policiers chargés de verbaliser les motocyclistes réfractaires à la mesure.

Dans leur questionnaire, les députés du groupe parlementaire Union Progressiste le Renouveau cherchent à écouter le gouvernement sur le bilan des dégâts humains causés par les policiers zélés et l’assistance qui est portée aux victimes. Aussi, les parlementaires interpellent-ils le gouvernement sur les mesures envisagées pour rendre accessibles le coût du casque et le montant de la contravention aux populations. Avant eux, des députés du parti d’opposition Les Démocrates ont aussi adressé des questions au gouvernement sur les débordements constatés un peu partout dans le pays lors des opérations de contrôle du port de casque.

Lire ci-dessous les sept questions des députés du groupe parlementaire Union Progressiste le Renouveau :

  1. Quel est, à cette date, le bilan des dégâts humains causés par ces bavures policières ?
  2. Quelles sont les statistiques sur les dégâts causés par le défaut de port de casque ?
  3. Quelles sont les diligences effectuées par le gouvernement pour assister les victimes de ces excès de zèle ?
  4. Quelles mesures le gouvernement prend-il pour rendre accessible, aux populations, tant le coût du casque que l’amende pour défaut de port de casque ?
  5. Quelle évaluation le gouvernement a-t-il fait des impacts de cette opération de répression sur les personnes, les biens et l’économie nationale ?
  6. Quelles sont les dispositions prises ou envisagées par le Gouvernement pour prévenir cette kyrielle de bavures policières ?
  7. Si l’incivisme est l’un des terreaux de cette situation, n’y a-t-il pas lieu de réfléchir, plus à long terme, à la conception d’un programme d’éducation civique à intégrer même au cursus scolaire ?
Article précédent

Le Sahel, nouvelle plaque tournante du trafic de drogue en Afrique ?

Article suivant

Au Burkina-Faso, les « gilets rouges » défendent la junte sur les réseaux sociaux

You might be interested in …

Laisser un commentaire