Le gouvernement du Bénin va entreprendre les travaux de réhabilitation de la pelouse du terrain principal ainsi que la construction du terrain d’entrainement du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou. C’est l’une des décisions examinées et prises au Conseil des ministres de ce mercredi 16 octobre 2024. Cette décision qui fait partie de l’un des griefs contenus dans le rapport d’inspection de la Confédération Africaine de Football (Caf) et de la Fédération Internationale de Football Association (Fifa), sonne comme un coup d’épée dans un océan quand on examine les raisons de la déclassification de cette infrastructure sportive.
La décision de la contractualisation pour les travaux de réhabilitation de la pelouse du terrain principal et de construction du terrain d’entrainement du stade de l’Amitié ne peut que mieux tomber. Selon le compte rendu du Conseil des ministres, lesdits travaux interviennent pour tenir compte des observations formulées par la Confédération Africaine de Football en vue d’assurer l’homologation de ce stade et lui permettre de recevoir de nouveau des matchs internationaux.
A en croire les détails de cette décision, les travaux prendront en compte la dépose de la totalité de la pelouse du terrain principal et la reprise en gazon naturel avec une demie lune, la réalisation d’un terrain d’entrainement en gazon synthétique, la réalisation de travaux de clôture du terrain annexe et l’entretien des deux terrains de football avec la fourniture d’une flotte complète d’équipements entrant dans ce cadre.
Quid des autres obligations ?
Le gouvernement, en autorisant la contractualisation subséquente de cette infrastructure sportive avec déjà une entreprise qualifiée, a affiché sa volonté de se conformer aux exigences modernes internationales. Mais, le Chef de l’Etat et son équipe semblent ignorer les autres obligations contenues dans le rapport de la Confédération Africaine de Football (Caf) et de la Fédération Internationale de Football Association (Fifa). Car, la réhabilitation de la pelouse du terrain principal et la construction d’un terrain d’entrainement du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou ne sont que la face visible de l’iceberg.
En effet, quand on se réfère au contenu dudit rapport, fruit de plusieurs inspections techniques, on se rend compte que le gouvernement a délibérément choisi de mettre au défi les instances de football. Car, en dehors de la rubrique ”les environs du terrain de jeu”, il y a aussi d’autres obligations. Il s’agit par exemple de ”l’éclairage du terrain ”, des ”vestiaires de l’équipe hôte et visiteuse”, des ”vestiaires des arbitres”, des ”bureaux de la Caf”, du ”côté médical”, de la ”salle de contrôle antidopage”, des ”zones réservées aux spectateurs”, du ”Centre opérationnel du site”, des ”locaux de premiers secours”, des ”zones réservées aux médias”, et de ”la zone mixte”.
Comme on peut le constater, la réhabilitation de la pelouse du terrain principal ainsi que la construction d’un terrain d’entrainement ne constituent qu’un coup d’épée lancé dans un océan. Toutes ces exigences mentionnées par la Caf et la Fifa relèvent des normes internationales auxquelles aucun pays ne peut se soustraire. La preuve, sur plus de cinquante-quatre (54) nations affiliées à la Confédération Africaine de Football, à peine une dizaine détiennent des stades réguliers. Regrettable, n’est-ce pas ?