Kemi Séba a vu sa conférence de presse de cette fin de matinée, interrompue par les agents de la police de Brazzaville. Une interruption à l’issue de laquelle, le président de l’Organisation Non Gouvernementale ‘’Urgences Panafricanistes’’ est interpelé et conduit à la Centrale d’Intelligence et de la Documentation (Cid). Très tôt, il sera relâché.
Stellio Gilles Robert Capo Chichi, connu sous le pseudonyme de Kemi Seba, a eu maille à partir avec les forces de l’ordre de Brazzaville. L’information, une fois révélée, continue d’alimenter les réseaux sociaux.
Le panafricaniste devait animer une activité au siège du parti politique “Mouvement Républicain” à Diata, dans la capitale Brazzaville, autour de divers thématiques dont la problématique du franc Cfa et plusieurs autres liées à la souveraineté africaine. Tout était déjà mis en place, comme le démontrent certaines images qui ont fusé sur les plateformes sociales, quand les agents de la police ont débarqué, intimant l’ordre aux professionnels des médias présents de quitter les lieux. Selon notre source d’information, Kemi Séba et son partenaire Destin Gavet ont eu droit à quelques échanges avec les responsables de la police avant d’être escortés vers la Centrale d’Intelligence et de la Documentation (Cid), structure chargée de renseignements où ils devaient être entendus.
Est-ce le choix du lieu de la conférence de presse qui a suscité l’intervention de la police ? Est-ce plutôt le thème de la rencontre avec les journalistes qui a mis en alerte les autorités ? Le président de l’Organisation Non Gouvernementale ‘’Urgences Panafricanistes’’ n’a-t-il pas accompli toutes les formalités d’usage avant son activité ? À l’heure actuelle, aucun motif officiel n’est encore rendu public par les autorités de Brazzaville.
Stellio Gilles Robert Capo Chichi vient d’essuyer un second déboire en l’espace d’une semaine, lui qui, le lundi 24 mars 2025, avait constaté la suspension de sa distinction en tant que Docteur Honoris Causa d’une Université privée. Suspension qu’il avait tôt fait de qualifier de « tentative de censures systématiques des puissances néocoloniales et de leurs caniches à la tête de nos États ».
Aux dernières nouvelles, Kemi Seba a été remis en liberté après des heures d’audition. « Kemi Seba déjà libre après son arrestation et l’interdiction de la conférence sur le Franc Cfa. Merci à nos ennemis de refaire autant de publicité sur ce thème néocolonial en nous arrêtant », a rassuré le panafricaniste.
