Leader du mouvement Hury et candidat recalé à l’élection présidentielle du 14 janvier 2024, Achmet Saïd Mohamed est interpellé le mardi 09 janvier pour atteinte à la sûreté de l’État. Le procureur de la République qui a ordonné son arrestation et sa garde à vue l’accuse de vouloir exécuter des « actions potentiellement menaçantes pour la sécurité de l’État ».
L’opposant comorien était déjà accusé des mêmes faits en 2019. Ce qui lui avait d’ailleurs valu l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle de la même année. Cette année encore, la candidature de Achmet Saïd Mohamed pour le scrutin présidentiel du 14 janvier est rejeté. Et son arrestation serait en lien avec une affaire de sécurité nationale, à en croire le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid. Lors d’un point de presse, ce jeudi 11 janvier, il dénonce l’implication de l’opposant « dans des préparations et manœuvres visant à commettre des crimes graves, mettant en péril la sûreté de l’État ». Des motifs pour lesquels il est poursuivi selon les dispositions de la loi sur le terrorisme et le blanchiment d’argent.
D’après les explications du procureur, l’opposant pourrait voir sa garde à vue prolongée de deux semaines en raison de la gravité des faits qui lui sont reprochés. De son côté, Achmet Saïd Mohamed a réfuté les accusations du procureur et dénonce des manigances politiques dont le but est d’empêcher sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. L’opposant qui est rentré aux Comores en juillet dernier seulement après plusieurs années d’exil en France avait l’intention de briguer la magistrature suprême de son pays. D’après des confidences de son jeune frère à nos confrères de RFI, il aurait entamé une grève de faim depuis sa mise en garde à vue. La famille de l’opposant craint pour sa vie et exige de superviser l’acheminement de ses repas vers lui.