La marche de protestation contre la cherté de la vie, prévue pour ce samedi 11 mai 2024, aura lieu. Le préfet du Littoral, Alain Orounla a donné son accord après un bras de fer entre les organisations syndicales et les autorités béninoises précédé de la répression de deux marches pacifiques des travailleurs au cours desquelles plusieurs arrestations ont été faites.
La marche de protestation, prévue par quatre organisations syndicales pour dénoncer la dégradation des conditions de vie des Béninois en général avec l’augmentation drastique des prix des produits de premières nécessités, avait été initialement interdite par le préfet du département du Littoral, Alain Orounla. Cependant, après des discussions et des pressions de la part des syndicats, le préfet a finalement donné son autorisation pour la tenue de ce grand événement.
Les organisateurs de la marche affirment avoir pris toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité. Anselme Amoussou, secrétaire général de la CSA-Bénin, a déclaré que toutes les démarches administratives avaient été réalisées auprès des autorités compétentes de Cotonou et de la direction générale de la police républicaine. Les organisateurs ont également indiqué que des dispositions sécuritaires avaient été prises en coordination avec les forces de l’ordre pour assurer le bon déroulement de l’événement.
La marche prendra son départ à la Bourse du travail et passera par plusieurs points stratégiques de la ville, dont le Grand carrefour Avenue Steinmetz, le carrefour St Michel, le carrefour Marina et le carrefour Étoile rouge. Cette initiative syndicale fait suite à deux précédentes marches organisées respectivement les 27 avril et 1er mai 2024, par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, dont la dernière s’est soldée par l’arrestation de 72 manifestants. Parmi eux, 21 sont été poursuivis pour « consommation et à l’usage de cannabis », après des tests effectués sur leur urine, lesquelles accusations font objet de critique dans l’opinion publique.