CEDEAO : le plan d’action militaire examiné par les chefs d’États-majors à Accra

CEDEAO : le plan d'action militaire examiné par les chefs d'États-majors à Accra

Après le rendez-vous avorté du 12 août dernier, les chefs d’États-majors des pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest se réunissent à Accra dès ce jeudi 17 août 2023. Dans la capitale ghanéenne, ils évalueront le plan d’action militaire de l’organisation en vue d’une éventuelle intervention au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel. La réunion se tient au camp Burma, siège du ministère de la Défense et forces armées du Ghana.

Cette réunion fait suite à celle tenue début août à Abuja qui a permis de définir les contours de l’action militaire future de la CEDEAO au Niger. Lors de leur dernier sommet extraordinaire, les chefs d’États et de gouvernement ont autorisé l’activation de la force d’attente de l’organisation sous-régionale. Cette fois-ci, à Accra, il s’agira pour les patrons des armées des pays membres d’examiner et d’achever le plan d’action militaire à suivre en cas d’intervention en vue de déloger la junte qui a pris le pouvoir au Niger et emprisonné le président Mohamed Bazoum. En-dehors des chefs d’États-majors, le Ghanéen Abdel Fatau Moussa, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO assistera également à la rencontre.

Selon des informations publiées par RFI sur son site, les pays contributeurs à la force militaire de la CEDEAO sont désormais connus. Il s’agit du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Nigeria. Les effectifs des soldats que chacun d’eux veut fournir sont également connus avec précision. Il ne reste qu’à résoudre les questions de leurs déplacements vers leurs positions d’attaques, surtout pour les soldats dont les pays ne disposent pas de frontières terrestres avec le Niger. Après cela, la force d’attente n’attendra que le “OK” de la CEDEAO pour lancer son offensive contre les putschistes qui occupent le palais présidentiel à Niamey depuis le 26 juillet dernier.

Par ailleurs, les chefs d’États de la CEDEAO continuent de privilégier le dialogue et la voie diplomatique pour tenter de trouver une issue à la crise nigérienne. Pour l’heure, l’option militaire n’interviendra qu’en dernier ressort. Encore que cette dernière est confronté à plusieurs difficultés. Ce sont d’abord quelques États membres de l’organisation qui sont opposés à l’intervention militaire au Niger. Aussi, l’Union Africaine et le département d’État des États-Unis se ravisent et demandent une résolution par voie diplomatique. Enfin, la CEDEAO pourrait avoir des difficultés sur le plan juridique. Au regard du droit international, l’organisation sous-régionale devra d’abord obtenir un mandat du conseil de Sécurité des Nations-Unies avant d’intervenir militairement dans un État indépendant comme le Niger.

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