Le célèbre lanceur d’alerte au Burkina Faso, Wendpouiré Charles Sawadogo, a été libéré ce lundi 1er mai, après quatre jours de garde à vue. Il avait été interpellé et soupçonné « d’intelligence avec l’étranger » en vue de destituer le régime en place. Les charges retenues contre lui ont été abandonnées, selon son porte-parole.
Une libération après plusieurs protestations
L’activiste Wendpouiré Charles Sawadogo est un membre du collectif de ‘’Victimes ayant été la cible directe et individuellement de nombreuses menaces de mort et de violences pour le simple fait d’avoir une opinion contraire’’ au pouvoir en place. Très suivi sur les réseaux sociaux, il avait été convoqué jeudi dernier par la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) avant d’être placé en détention.
Le porte-parole du collectif, Arouna Louré, avait qualifié l’arrestation de Sawadogo de « cabale vis-à-vis de toutes les voix qui essaient de s’opposer », de « dénoncer la malgouvernance ». Le collectif avait d’ailleurs demandé au gouvernement « de cesser cette traque des journalistes, activistes et leaders d’opinion ».
Le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un putsch en septembre, a déclaré vouloir « recentrer la transition sur les urgences sécuritaires ». Toutefois, la situation des droits de l’homme dans le pays reste préoccupante, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression et la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits humains.
Le cas de Wendpouiré Charles Sawadogo est donc un exemple de plus de la tension qui règne au Burkina Faso entre les autorités en place et les voix dissidentes qui cherchent à dénoncer les abus de pouvoir et les violations des droits de l’homme. Il est important que le gouvernement burkinabè respecte les libertés fondamentales et protège les droits de tous les citoyens, y compris ceux qui osent exprimer des opinions divergentes.