Au Burkina Faso, l’ex-ministre burkinabé Ablassé Ouédraogo a été arrêté. Une semaine après son interpellation, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest a émis un communiqué condamnant la procédure « illégale et arbitraire » utilisée par les autorités de transition.
La CEDEAO a exprimé sa « préoccupation » face à « l’interpellation et la détention de personnalités politiques et de la société civile par les autorités de la transition ». L’organisation dénonce une procédure qui menace la liberté d’expression dans le pays. Un « appel pressant pour la libération immédiate des personnes interpellées » a été lancé, demandant ainsi un « retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
Mais des observateurs de la vie politique africaine dénonce, à leur tour, une condamnation sélective. Selon eux, l’organisation régionale devrait également se pencher sur des situations similaires dans d’autres pays membres, tels que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin et la Guinée Bissau. La CEDEAO, en choisissant de réagir spécifiquement au cas du Burkina Faso, soulève des interrogations sur sa cohérence et sa neutralité. Les critiques soulignent l’importance pour la CEDEAO de maintenir une position impartiale et équitable dans ses actions. Son implication dans la résolution des crises politiques doit être basée sur des principes uniformes.