La relation entre la France et le Burkina Faso connaît une nouvelle tension diplomatique avec l’expulsion de trois diplomates français accusés d’activités subversives par les autorités burkinabè. Cette décision, a été annoncée par le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso le 16 avril 2024.
Trois diplomates français, dont deux conseillers politiques à l’ambassade de France à Ouagadougou, ont été déclarés « persona non grata » par les autorités burkinabè pour des « activités subversives ». Ils ont été sommés de quitter le territoire dans les 48 heures. Les détails exacts de ce qui leur est reproché restent pour l’instant inconnus, mais selon RFI, ils ont eu des rencontres avec divers acteurs de la société civile, des médias et des hommes d’affaires au Burkina Faso, lesquels ne partagent plus la même vision avec la transition en cours.
La France a officiellement réagi à cette expulsion le jeudi 18 avril. « La France regrette la décision prise par le Burkina Faso de procéder à l’expulsion de diplomates et personnels français dont certains étaient affectés à l’ambassade de France au Burkina Faso. Nous rejetons les accusations infondées portées par les autorités burkinabè à l’encontre de nos agents. » , a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine.
L’expulsion de ces diplomates français intervient dans un contexte de relations déjà fragiles entre la France et le Burkina Faso, marqué par l’arrestation et la mise en résidence surveillée de quatre fonctionnaires français accusés d’espionnage par les autorités burkinabè.