La marche pacifique des travailleurs béninois contre la cherté de la vie a été étouffée, ce samedi 27 avril 2024, par un déploiement massif des forces de l’ordre, dès le point de départ, la bourse du travail. Plusieurs responsables syndicaux et manifestants ont été interpellés dans la foulée. Prince Boris Aké réclame leur remise en liberté.
Le droit légitime de manifester des travailleurs a été violé une fois encore ce samedi. Les autorités accusent les trois centrales syndicales qui ont appelé à une marche pacifique contre la détérioration des conditions socio-économiques au Bénin, de n’avoir pas obtenu préalablement une « autorisation de marche en bonne et due forme ».
Cette répression de la liberté de manifestation a suscité une indignation généralisée. De nombreux observateurs ont rappelé que le droit à la liberté de réunion pacifique est un pilier fondamental de toute société démocratique, et sa restriction arbitraire remet en question l’engagement du gouvernement envers les principes démocratiques. Parmi eux, se trouve Prince Boris Aké, qui appelle à la « libération immédiate » des personnes interpellées. Il s’agit selon lui, d’ « une nouvelle violation grave des libertés publiques au Bénin ». « L’obligation brandie, d’obtenir une autorisation préalable pour organiser une marche pacifique viole la constitution du Bénin et le droit international relatifs aux droits humains », a-t-il précisé.