Après examen de la proposition de loi spéciale d’amnistie au profit des compatriotes en prison et en exil, la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale a procédé à un rejet ce mercredi 3 janvier 2024.
C’est avec 17 voix contre et 6 voix pour que la proposition de loi a été rejetée par la Commission majoritairement composée de députés de la mouvance. En novembre 2023, lors d’une rencontre avec le Président Patrice Talon, le leader des Démocrates, Boni Yayi, avait déjà plaidé en faveur de cette loi. Cependant, le Chef de l’État avait rejeté fermement la demande, soulignant qu’une telle loi ne pouvait être envisagée. Au cours d’un entretien accordé à la télévision nationale, Patrice Talon a indiqué qu’elle ne peut passer à l’Assemblée Nationale. Il a même ajouté que même si le parlement était composé uniquement de députés démocrates, cette loi ne pourrait être votée. « Si le parlement était même à 100% démocrates, une telle loi ne peut pas être votée. Une telle loi d’amnistie, c’est impossible. On ne peut pas sélectionner 10 ou 20 personnes dans le pays et dire que ceux-là on les amnistie de tout ce qu’ils ont fait. Ce n’est pas possible », a déclaré Patrice Talon.
Avec le rejet de la proposition par la Commission des Lois, tous les regards se tournent maintenant vers la plénière qui débattra du sujet dans les prochains jours. Ce sera un moment crucial pour évaluer l’opinion des députés sur cette question délicate.
