L’idée de l’exclusion du désormais ancien ministre des sports était sur la table depuis sa première sortie en faveur de la candidature Boko.
Rien ne va plus entre Oswald Homeky et son parti l’Union Progressiste le Renouveau. Le désormais ex-ministre de la jeunesse du Bénin a été forcé de déposer le tablier le 6 octobre dernier au terme d’une relativement longue période de défiance. À l’insuffisance des résultats de l’ex-ministre s’étaient ajoutées une série d’initiatives politiques jugées comme un défi lancé au chef de l’État et à la discipline de son parti. Sans consulter les responsables du parti, et en violation de ses textes, Oswald Homéky a en effet clairement exprimé son soutien à l’idée d’une candidature d’Olivier Boko pour l’élection présidentielle de 2026.
UP-R : Oswald Homeky sur la sellette ?
Au sein du parti, cette déclaration a été interprétée comme une forme de rébellion qui ne pouvait pas rester impunie. « Si ceux qui suscitent des candidatures sont membres et responsables de mon parti en ce moment il y a des problèmes de discipline interne que nous saurons régler (…) Nous sommes à deux ans et donc il faut que le mandat de Patrice Talon soit renforcé », avait prévenu le député UP-R Orden Alladatin au micro de Reporter Bénin Monde. Traduction : le soutien de monsieur Homéky à un candidat en dehors du cadre fixé par le parti n’est pas seulement un acte d’indiscipline, elle fragilise le pouvoir du président Talon.
Pour cela, confie une source au sein de l’UP-R, les responsables du parti avaient déjà évoqué depuis environ un mois la possibilité de sanctions exemplaires à son encontre, afin de mettre en garde quiconque serait tenté de s’associer à des initiatives en dehors du cadre fixé par le parti. Contacté au téléphone, un haut responsable du parti a confié à Olofofo que les instances se réuniront très prochainement pour statuer sur le cas Homéky : « Il a le droit de soutenir les candidats qu’il veut, nous allons lui donner la possibilité de continuer son aventure sans les contraintes qui sont les nôtres », a-t-il ajouté.
Moins d’une semaine après la première fuite au sujet de la position de l’ancien ministre, Joseph Djogbénou, président de l’UP-R, était intervenu pour le recadrer. Sans le nommer, Djogbénou avait alors souligné que l’UP-R prendrait ses décisions en temps voulu et que le parti restait uni derrière le président Talon.
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