Au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le successeur d’Aurélien Agbénonci aurait déçu les attentes des travailleurs. Plus d’un (1) an (le 23 juin 2024), après sa nomination à la tête de ce département stratégique de l’action gouvernementale, les actions du ministre Olushegun Adjadi Bakari seraient une ”désillusion.”
Les travailleurs du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, réunis au sein de L’Union Nationale des Diplomates du Bénin (Unadib), ne savent plus à quel saint se vouer. L’espoir suscité avec la nomination du nouveau Ministre, Olushegun Adjadi Bakari, s’est envolé. Dans la mesure où, à en croire ces travailleurs, les sept (7) années de son prédécesseur ont été caractérisées par une « gestion chaotique ».
Saisissant l’occasion de la première année de bilan de la nouvelle équipe mise en place par le nouveau Ministre, l’Unadib a relevé, à travers une note d’information, signée par le président du bureau exécutif Mahunan Vincent Ferrier Abalo, plusieurs irrégularités dans les différentes actions et actes menés. « L’Autorité a promis l’équité en lançant dans la foulée une revue de compétences dont le coût et l’usage qui en a été fait sont demeurés un serpent de mer. Un an après, le rêve de justice sociale s’est transformé en un cauchemar et le personnel désabusé, se pose maintes questions », regrettent-ils. Selon les travailleurs, la désillusion a commencé par l’adoption du décret n°2023-508 du 11 octobre 2023 portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère des Affaires étrangères et les nominations prononcées en violation des principes fondamentaux de l’Administration. À en croire l’Unadib, ce décret a profondément clivé et polarisé le personnel. Il a également vicié l’atmosphère de travail et mérite d’être révisé. Mieux, il faut ajouter un récent coup qui est « le redéploiement diplomatique sur fond d’affinité et de clientélisme qui a fini par convaincre les agents du Ministère de la ” mauvaise foi ” de ceux qui les dirigent ». Pour Mahunan Vincent Ferrier Abalo et ses collègues de l’Unadib, le personnel croyait avoir touché le fond avec la gestion d’Aurélien Agbénonci, mais il était loin d’imaginer que le pire viendrait de son successeur. « Les agents du Ministère ont vu en l’actuel ministre celui qui pouvait faire renaître l’espoir dans le cœur du personnel appauvri et traumatisé », informe l’Unadib à cet effet, mettant l’accent sur la désillusion qui est la leur.
Le respect de la hiérarchie
Les travailleurs du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération demeurent optimistes, quant au retour aux fondamentaux inhérents au monde de la diplomatie. Pour ce faire, le bureau de l’Unadib estime qu’il est impératif de mettre fin à la précarité, au sentiment généralisé de déclassement et de répondre de façon responsable aux préoccupations du personnel. Aussi, s’avère-t-il impératif, selon le bureau exécutif de l’Unadib, de réinstaurer le respect de la hiérarchie dans les nominations aux postes de responsabilité, pour remettre le Ministère au travail.
