Les circonstances du rapt subi par le chroniqueur Steve Amoussou, plus connu sous le pseudonyme de Frère Hounvi, célèbre pour ses révélations, ont été clarifiées ce mercredi 14 août 2024. Lors d’une adresse à la presse, son avocat Me Baparapé rapporte le récit d’une aventure digne d’un film hollywoodien.
Depuis ce lundi 12 août, Frère Hounvi n’est plus libre de ses mouvements. Arraché de son refuge, à Lomé, quartier Adidogomè, aux environs de 23 heures, selon les révélations de son avocat Me Baparapé, le chroniqueur aura passé les heures les plus terribles de son existence. A en croire son avocat, les quatre individus qui l’ont “kidnappé” n’y seraient pas allés de main morte.
Etranglements, coups, injures, étouffements, menaces de mort… Les ravisseurs ne se seraient fixé aucune limite. Steve Amoussou se rappelle avoir vécu tout cela malgré la cagoule. « Dans la fourgonnette, raconte l’avocat de la victime, le sieur Steve Amoussou a été encagoulé, battu, étouffé. M. Steve Amoussou n’a eu la vie sauve que par l’interposition d’un des quatre ravisseurs qui a refusé à ses acolytes de passer à l’acte. Plusieurs voies détournées ont été prises pour arriver à la frontière entre le Togo et le Bénin. A chaque point, en plus de la cagoule, un pagne était utilisé pour couvrir la tête de la victime jusqu’à la frontière entre les deux pays pour éviter qu’il soit reconnu. Aucune formalité de police n’a été observée par les ravisseurs à la frontière ».
Livré à « un agent de l’OCRC (Office Central de Répression de la Cybercriminalité) en tenue de Police Républicaine », Steve Amoussou sera menotté sur-le-champ et emmené à une destination inconnue. Plus tard, Me Baparapé, ayant joint au téléphone le commissaire de l’OCRC, apprend qu’il est gardé à la Brigade Economique et Financière. A ce jour, Frère Hounvi déclare ne pas savoir ce qui lui est reproché.