Il y a quelques années, au début du premier quinquennat de Patrice Talon, Cotonou a subi un grand toilettage dans le cadre d’une opération musclée de déguerpissement pilotée par l’ancien préfet Modeste Toboula. Les places publiques, les trottoirs et les terre-pleins des voies ont été libérés et leurs occupants illégaux chassés. Mais depuis quelques mois, la discipline a baissé et lesdits espaces sont de nouveau pris d’assaut par certains promoteurs d’activités économiques. Une situation que l’actuel préfet Alain Orounla n’entend pas cautionner. Dans un communiqué en date du 12 septembre 2023, il annonce des mesures coercitives contre les indélicats.
Pour le préfet du Littoral, pas question de retourner à l’occupation anarchique et illégale des espaces publics sur son territoire. Dans son communiqué, Alain Orounla ne cache pas son amertume par rapport au fait « qu’en dépit des diverses opérations de sensibilisation et de déguerpissement entreprises avec la mairie de Cotonou », le domaine public de l’État soit toujours le terrain privilégié de l’activité économique de certains individus. Une situation qui cause « des désagréments en ce qui concerne la circulation des personnes et des biens », ajoute-t-il.
En effet, il est de plus en plus fréquent de remarquer de petits kiosques çà et là, sur les trottoirs et autres espaces publics. Les plus récurrents sont les cabines du réseau Celtiis, le nouvel opérateur GSM du Bénin. Depuis quelques semaines, des promoteurs de minies stations sont entrés dans la danse avec leurs pompes d’essence installées un peu partout dans la ville, au bord des trottoirs et à même le sol. Il y a aussi des vendeurs ambulants qui installent leurs étalages sur les mêmes espaces. Les populations de Cotonou et les usagers de la route n’ont pas cessé d’interpeller les autorités sur ce fléau qui constitue la source de plusieurs désagréments.
Dans le communiqué préfectoral, les auteurs de ces occupations sont appelés « à libérer sans délai lesdits espaces ». Le préfet Orounla indique que cette mesure vise à assainir le cadre de vie pour le plein épanouissement des Cotonois. Dès lors, il prévient que « des actions de libération forcée seront entreprises sans délai pour vaincre l’incivisme ».
Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué publié par le préfet Alain Orounla :