Au Bénin, le groupe de presse ‘’La Gazette du Golfe’’ a été suspendu par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour « apologie des coups d’Etat en Afrique et dans la sous-région », après le putsch au Niger. Les nombreux recours faits auprès de la Cour Constitutionnelle pour contester cette décision, sont voués à l’échec. Face à la dégradation de la situation financière de la structure après plusieurs mois de cessation de travail, les responsables sont contraints de licencier tout le personnel.
À travers une note adressée à tout le personnel ce jeudi 8 février 2024, le Directeur Général du groupe de presse ‘’La Gazette du Golfe’’, Ismaël Soumanou, a annoncé un licenciement collectif. Selon le document qu’Olofofo a pu consulter, depuis la fermeture de tous les organes du groupe de presse, « une partie importante des salaires pendant les 6 derniers mois » a été payée. « Mais le 31 janvier 2024, nos banques nous ont notifié que nos comptes ont été saisies par les institutions étatiques, ce qui fait qu’on a plus accès aux avoirs. Cette situation nous prive de la moindre ressource sur laquelle nous pouvons compter pour continuer de soutenir le personnel dans cette suspension. Aussi faudra-t-il rappeler que depuis plus de deux ans, nous n’avons plus été payé par le Trésor Public pour nos prestations », a relaté le DG.
La suspension du groupe de presse a aussi entraîné une rupture de contrats avec ses partenaires. Obligée de procéder à un licenciement collectif, La Gazette du Golfe invite le personnel qu’elle libère de tout engagement à restituer « le moindre » équipement de la structure.
Par ailleurs, Ismaël Soumanou, tout en souhaitant bon courage à son personnel, promet de « procéder au fur et à mesure à des réintégrations », si les activités reprennent.
Une situation sans doute difficile pour le personnel du groupe de presse qui, dans un communiqué de presse produit en décembre 2023, avait exposé les difficultés qu’il vit depuis la suspension, et lancé un appel pressant aux bonnes volontés pour plaider en faveur de sa réouverture.