En session extraordinaire le vendredi 10 mai 2024, la coordination nationale du parti Les Démocrates s’est penchée sur la situation socio-économique du pays caractérisé par la surenchère des denrées de première nécessité. Pour les responsables de ce parti d’opposition, le gouvernement de Patrice Talon est le seul responsable de cette situation qu’endurent les populations béninoises.
La cherté de la vie se ressent beaucoup plus avec la flambée des prix des céréales de grande consommation telles que le maïs, le haricot, le riz, le sorgho, le mil et bien d’autres denrées. Le maïs a par exemple franchi la barre des 400 francs le kilogramme, pendant que le haricot est proche de 1000 francs par kilogramme. À en croire le parti Les Démocrates de l’ancien président Boni Yayi, cette situation serait la résultante de « la politique agricole hasardeuse du pouvoir de la rupture ».
En effet, estiment les responsables du parti, « la mise à disposition d’intrants agricoles coûteux et le refus obstiné d’acheter aux paysans le produit de leur travail à un prix acceptable » expliquent largement la situation du coût élevé des denrées sur le marché. En parallèle, le faible pouvoir d’achat des populations accentue les effets déplorables sur la consommation des Béninois.
Tout comme le parti Les Démocrates, plusieurs organisations syndicales ont saisi l’occasion d’une marche pacifique le samedi 11 mai pour dire leur ras-le-bol contre la cherté de la vie. Les manifestants tentèrent ainsi de dire « non à une gouvernance qui affame ». Mais de son côté, le gouvernement justifie la situation par les sorties incontrôlées des produits et intrants agricoles du pays vers le Niger voisin.