Le directeur du site d’informations et de la web radio Crystal News, Virgile Ahouansè, a été condamné par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour la ‘’diffusion de fausses informations par voie électronique’’. Le verdict a suscité de vives contestations d’organisations de défense de droits de l’Homme comme Amnesty International.
12 mois de prison avec sursis et à une amende de 200 000 francs, c’est la peine prononcée contre Virgile Ahouansè. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu ce verdict après quatre mois de procès et deux reports pour le délibéré. Dans une interview accordée à Bip Radio, le journaliste a exprimé sa frustration et son indignation en affirmant qu’il n’y avait jamais eu de procès véritable. « Je suis très en colère après ce verdict, car ce que le public ne sait pas, c’est qu’en réalité, il n’y a vraiment pas eu de procès. En réalité, il n’y a jamais eu de procès. On n’est jamais rentré dans le fond. Ce verdict, c’est une honte pour notre justice ». Il a également annoncé son intention d’interjeter appel contre cette décision.
L’affaire concerne la diffusion par Crystal News d’une enquête portant sur des exécutions ‘’extrajudiciaires’’ qu’auraient commises la police républicaine à l’Epp Dowa, à Porto-Novo. La condamnation de Virgile Ahouansè soulève des préoccupations quant à la liberté de la presse dans le pays. Certains critiques soutiennent que le verdict est disproportionné par rapport à l’infraction et soulignent l’importance de la liberté d’expression dans une société démocratique.