Ce lundi 08 avril 2024, Romaric Boko, membre du Bloc Républicain, a été interpellé par la police et conduit à l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC). Il serait dans le viseur d’un membre du gouvernement qui l’accuse de diffamation et de harcèlement.
Selon les informations qui nous sont parvenues, c’est en pleine circulation que l’activiste politique, auteur de plusieurs dénonciations ces derniers mois, a été interpellé par des policiers en civil. S’en est suivie une perquisition à son domicile avant qu’il ne soit emmené à l’OCRC pour y être interrogé. D’après nos enquêtes, son arrestation et sa détention par les éléments de la police serait en lien avec la récente opération d’expropriation pour cause d’utilité publique à Togbin. Malgré sa proximité avec le pouvoir en place, Romaric Boko ne s’est pas empêché de dénoncer les « injustices » dans la conduite de l’opération par le gouvernement. Il avait notamment évoqué la faveur qui serait faite à Wilfried Léandre HOUNGBEDJI, le Secrétaire général et porte-parole du gouvernement dont l’immeuble qui se situerait dans le périmètre n’a pas fait l’objet d’expropriation.
Une autre source proche du dossier renseigne que c’est le ministre du Cadre de vie, José Tonato, qui aurait assigné l’activiste en justice pour « diffamation » et « harcèlements par voie électronique ». C’est alors que trois agents de la police en civils l’ont suivi dans ses déplacements pour finalement l’arrêter en circulation ce lundi 08 avril. Après son interrogatoire à l’OCRC, Romaric Boko aurait été dépouillé de ses téléphones portables pour fouille avant d’être emmené au Commissariat du Port.
