Dans un éditorial publié sur Olofofo ce mardi 30 juillet 2024, l’ex-ambassadeur béninois a appelé à une célébration de la fête de l’indépendance dans la sobriété. Omar Arouna a surtout invité le peuple et les anciens présidents de la République à boycotter les manifestations officielles prévues par le gouvernement. Mais très vite, sur les réseaux sociaux, il est accusé d’antipatriotisme.
En réaction aux accusations dont il fait l’objet, Omar Arouna s’est montré en maître à ses pourfendeurs. « Le patriotisme ne se résume pas à la participation aveugle à des célébrations, surtout lorsqu’elles masquent des réalités sombres. […] Être républicain, c’est promouvoir la solidarité, le bien-être partagé et la justice pour tous les citoyens », leur a-t-il enseigné. L’ancien diplomate est longuement revenu sur le recul de la démocratie et des libertés publiques sous la gouvernance de Patrice Talon. « Les actions de Patrice Talon ont mis à mal l’unité nationale et exacerbé les divergences en emprisonnant des opposants politiques, en restreignant la liberté de presse et en détournant les ressources nationales au profit de quelques privilégiés », a ajouté Omar Arouna.
Selon l’éditorialiste, la meilleure posture à adopter face à la gouvernance actuelle au Bénin est de boycotter les manifestations officielles de la fête de la souveraineté internationale. Ce boycott qui représente pour lui “Un Acte de Résistance”, « est la meilleure manière de souligner la situation précaire [du] pays et de protester contre les dérives du pouvoir ». Omar Arouna reste convaincu que c’est l’un des chemins qu’il faut emprunter dans la lutte pour la restauration de la justice sociale, la liberté de la presse ainsi que la solidarité nationale. « En boycottant les festivités du 1ᵉʳ août, nous ne faisons pas preuve d’antipatriotisme, mais d’une volonté de rappeler à tous que notre indépendance doit être célébrée dans un contexte de respect des droits humains et de justice sociale », écrit l’ex-ambassadeur à l’endroit de ses détracteurs.
