Le mardi 2 avril 2024 comme l’a prévu la constitution du Sénégal, le nouveau président est officiellement entré dans ses fonctions. Dans un discours d’investiture, Bassirou Diomaye Faye a dévoilé les grandes lignes de sa politique
Par Cheikh Ousmane Kane
Dans son allocution, Bassirou Diomaye Faye a souligné que l’éducation, l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes seront des défis majeurs à relever. Il s’est engagé à faire de ces domaines une priorité élevée des politiques publiques, en travaillant en étroite collaboration avec le secteur privé. « Nous devons à cet effet revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes. Pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort, parce que soutenu par L’État. Bien entendu, le secteur privé international aura son plein rôle à tenir. Les Sénégalais sont braves, mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère. La question du coût de la vie nous préoccupe particulièrement. Elle retient toute mon attention. Dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations, que j’entreprendrai avec les acteurs concernés », a déclaré le plus jeune président sénégalais.
Diomaye Faye a également mis un accent sur la nécessité de réformer le système électoral, en rationalisant les partis politiques et leur financement. Il a promis d’œuvrer pour « réconcilier » la justice avec le peuple pour lequel elle est rendue, à travers l’organisation d’assises avec les acteurs du secteur.
Le nouveau président a insisté sur sa volonté d’instaurer une gouvernance ‘’vertueuse’’ et engager une lutte contre la corruption, la fraude fiscale et les flux financiers illicites. Le chef de l’État a promis de la transparence dans l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du pays, pour qu’elles soient profitables aux Sénégalais pour qui elles appartiennent conformément à la Constitution. « J’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière, par la lutte sans répis contre la corruption, la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites, la protection des lanceurs d’alerte, la lutte contre le développement des données publiques et le blanchiment d’argent, l’amnistie de traitement et leur intéressement sous condition d’autodénonciation, la publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de la fraude. De même, l’exploitation de nos ressources naturelles qui, selon la Constitution, appartient au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement », a précisé Faye.
Par ailleurs, le nouveau chef d’État a réaffirmé l’ouverture du Sénégal aux « pays amis et aux partenaires internationaux », pour une gouvernance mondiale plus « juste et inclusive dans le respect de l’égale dignité des valeurs, des cultures et des civilisations » et surtout dans le respect de la souveraineté du Sénégal.