Plusieurs délégations étaient en audience ce jeudi 26 septembre 2024, chez le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou. Parmi celles-ci, l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab), conduite par son président, Jijoho Convers Paul Fagnidé. Au nombre des sujets d’échanges, le statut des magistrats en souffrance depuis plus d’une décennie.
Les délégations des personnalités qui étaient en audience chez le président de l’Assemblée ce jeudi, avaient des préoccupations diverses. En ce qui concerne celle de l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab), l’heure est au-delà d’une simple courtoisie. « Au-delà de l’objet principal qui est de nous présenter à la deuxième personnalité comme étant des interfaces pour des questions relatives à la magistrature, l’autre objectif c’est également d’échanger avec lui sur les points cruciaux que nous avons aujourd’hui. En premier lieu,c’est le statut de la magistrature qui est en souffrance depuis plus d’une décennie. Parce que, rappelez-vous, le besoin de modifier le statut avec lequel nous évoluons aujourd’hui dans le corps de la magistrature s’est fait sentir depuis plus de dix ans et par la force des choses en 2018, un statut nous a été voté ici même », a déclaré à la presse, Jijoho Convers Paul Fagnidé, président de l’Unamab, à la sortie de cette audience.
A en croire ses propos, la corporation était surprise de constater que c’est une loi abrogatoire qui avait été prise et dès lors, « nous n’avons pas réussi cette étape de la modification du statut », pendant que l’union attendait la promulgation de cette loi. « Et depuis, nous faisons des allers et retours dans les couloirs de notre chancellerie ; mais à ce jour nous n’avons pas de gain de cause. Fort heureusement, quand nous étions venus depuis le 24 mai 2024, nous avons eu des échanges avec le Garde des Sceaux et de nos échanges il résultait qu’il y a une dernière mouture qui est là, prête à être envoyée au Secrétariat général du gouvernement pour finir par atterrir sur le bureau du président de l’Assemblée nationale », a-t-il précisé.
C’est donc en se basant sur cette nouvelle piste que la délégation a pris son bâton de pèlerin pour obtenir une audience auprès du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou. « Donc cette volonté manifeste du gouvernement de nous doter désormais de ce statut au besoin avant la fin de cette année, la séance d’aujourd’hui était la bienvenue pour que nous puissions faire notre plaidoyer auprès de la deuxième personnalité de l’État afin qu’elle nous accompagne pour que nous ayons ce document qui, à coup sûr, améliorera les conditions de vie et de travail de l’ensemble des magistrats du Bénin et quelque part contribuera à faire asseoir correctement la justice du pays pour un développement plus stable et plus durable ».
L’occasion faisant le larron, Jijoho Convers Paul Fagnidé et sa délégation ont abordé d’autres points non moins importants avec le président Vlavonou. « Nous avons profité pour évoquer quelques préoccupations relatives aux questions des lois que nous appliquons puisque nous sommes ici dans la maison où des lois sont élaborées. Il était donc nécessaire d’échanger sur des préoccupations liées à l’applicabilité de certaines dispositions des textes et même de la disponibilité des textes réellement promulgués. Nous avons évoqué ces questions et nous avons eu des réponses assez satisfaisantes avec le président de l’Assemblée nationale. Il était enfin question de voir la possibilité d’avoir une passerelle entre notre l’Union et l’institution pour que de temps à autre, dès que nous avons des préoccupations majeures, que nous puissions les porter à la connaissance de l’institution par le biais de son président », a-t-il révélé a la presse.