Audience à la CRIET : Julien Kandé Kansou plaide non coupable, son procès renvoyé au 14 octobre 2025

Ouverture, ce mardi 1er juillet 2025, du procès du jeune poète, écrivain et membre du parti politique d’opposition ”Les Démocrates”, Julien Kandé Kansou, à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET). Poursuivi pour ”harcèlement par le biais d’une communication électronique”, il a plaidé non coupable.

Julien Kandé Kansou, en présence de ses avocats, Maîtres Victorien Fadé et Renaud Agbodjo, à l’ouverture de son procès, a plaidé non coupable pour les faits de ”harcèlement par le biais d’une communication électronique” qui lui sont reprochés.

A la barre, ce mardi 1er juillet, le jeune poète, écrivain et membre de la cellule de communication du parti politique d’opposition ”Les Démocrates”, s’est prêté aux questions de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme, par rapport à ses publications incriminées. Lesquelles publications seraient désobligeants vis-à-vis des autorités. Ni plus ni moins, sans aucune nomination de la cour.Ainsi, à la question de savoir ce qu’il voulait dire quand il a évoqué, dans une vidéo, ”une révolution électorale qui serait en préparation”, Julien Kandé Kansou a fait savoir que la révolution était destinée à faire sortir massivement des électeurs lors des prochaines élections générales de 2026. Pour étayer son argumentaire, il a mis en relief les faibles taux de participation aux dernières élections qui ont montré que les électeurs ne sont pas sortis pour aller exprimer leurs votes. Il a même rappelé le taux de 38% sur le plan national.

En ce qui concerne l’expression “magie électorale”, le jeune militant a fait savoir qu’il est en train de prévoir mettre tout en œuvre pour surveiller le vote pour le compte de son parti ”Les Démocrates”, afin qu’il ne soit pas détourné.

La Cour a opposé d’autres messages extraits

Les interrogatoires sont poussés à d’autres messages extraits pour les explications du militant opposant. L’un de ces contenus épinglés est : “Le ministre qui est premier partout” sait ce que vivent les populations en matière de pauvreté ? « De quel ministre s’agit-il ? » a demandé le juge à Julien Kandé Kansou qui a répondu qu’il est poète et qu’il utilise les mots pour décrire ou faire vivre une situation. Dans le cas d’espèce, dit-il, il n’a évoqué le nom de personne.

Plus loin, dans une discussion révélée à l’audience, il a eu des échanges avec un de ses amis nommé Julien Mitokpè. En effet, dans cette conversation, ce dernier a fait comprendre à Julien Kandé Kansou que le Ministre des Finances estime qu’il le critique trop. Pour se justifier, il a fait référence à la déclaration de Romuald Wadagni qui avait indiqué que ceux qui vont critiquer le gouvernement vont payer plus de connexion pour le faire.

L’homme du monopole”, c’est sur ce dernier message qu’il s’est prononcé au cours de cette première audience. A la barre, ni la Cour ni Julien Kansou Kandé n’ont fourni l’identité de cet homme à qui allusion est faite. Néanmoins, il a confié n’avoir mentionné le nom de personne dans son texte. « Si quelqu’un s’est senti touché par ce que j’ai partagé qu’il me fasse savoir et je vais lui présenter mes excuses », a-t-il affirmé.

Les deux avocats, Me Victorien Fadé et Me Renaud Agbodjo, présents à l’audience, n’ont fait que suivre les débats et les réponses de leur client sans poser de question. Ils se poursuivront le 14 octobre prochain, selon la Cour.

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