Le Bénin et des Partenaires, le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire International (Fmi), ont signé, en marge des Assemblées annuelles de printemps qui ont lieu du 21 au 26 avril, un Mémorandum-Cadre de Collaboration et de Coopération. Le but de cette signature est de favoriser les réformes, les investissements et la création d’emplois dans le secteur climatique.
Le Mémorandum-Cadre de Collaboration et de Coopération signé entre la République du Bénin et le Groupe de la Banque mondiale constitue le premier cadre coordonné mis en place par les partenaires de développement pour travailler avec un seul pays sur une matrice commune de politiques climatiques. Il s’appuie sur les réformes entreprises dans le cadre du Programme de Résilience et de Durabilité convenu avec le Fmi, en décembre 2023. Cette signature est donc une étape majeure dans l’opérationnalisation de la vision du Bénin : intégrer l’action climatique dans la planification macroéconomique, tout en mobilisant des capitaux publics et privés pour soutenir ses Contributions Déterminées au niveau National (Cdn) et ses Objectifs de Développement Durable (Odd).
Elle s’inscrit, selon le Ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, dans la continuité de la vision ambitieuse pour l’action climatique dévoilée lors de la Table ronde sur le financement climatique à Cotonou. Une Table ronde co-organisée, en juillet 2024, par le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale, et approfondie durant la Cop29 à Bakou. Faut-il le souligner, la plateforme de financement climatique du Bénin repose essentiellement sur l’intégration des marchés du carbone, des instruments de financement innovants et la réforme de la gouvernance.
Ainsi, parmi les premières initiatives liées à ce nouveau cadre, le Fonds Opec a engagé 30 millions d’euros. En parallèle, l’Union Européenne a prévu une contribution de 28 millions d’euros en 2025, avec des financements supplémentaires attendus en 2026. Ces engagements témoignent d’une volonté commune de passer rapidement de la conception à la mise en œuvre des politiques.
Des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI
Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International ont lieu principalement à Washington et tous les trois ans, dans un pays membre autre que les États-Unis, afin de marquer le caractère international des deux institutions. C’est dans ce cadre que se tiennent les réunions officielles, non seulement des Conseils des gouverneurs, mais aussi du Comité du développement et du Comité monétaire et financier international. Ces deux organes ont pour mission de donner aux Conseils des gouverneurs des avis sur les grands dossiers mondiaux : conjoncture économique mondiale, lutte contre la pauvreté, développement économique, efficacité de l’aide, etc.
Les travaux des assises de cette année tournent autour du thème « L’emploi : la voie de la prospérité ». Ils ont rassemblé des dirigeants, des décideurs politiques et des représentants de la jeunesse du monde entier autour d’un défi majeur : comment créer suffisamment d’emplois de qualité pour les jeunes qui entreront sur le marché du travail dans les dix prochaines années ? Ces personnalités ont partagé leurs expériences personnelles et plaidé en faveur de solutions déployables à grande échelle et inclusives qui stimulent la création d’emplois, soutiennent des économies solides et s’attaquent aux causes profondes des conflits et de la fragilité. Ces travaux sont nécessaires dans la mesure où, dans la prochaine décennie, 1,2 milliard de jeunes dans les pays émergents atteindront l’âge de travailler, pour seulement 420 millions de créations d’emplois attendues, selon les statistiques des Partenaires. D’où l’urgence de trouver des solutions de grande envergure et pérennes.