Les députés, réunis depuis le 10 septembre en séance de la 3ème session extraordinaire de l’année 2024, ont voté, ce jeudi, à l’unanimité, leur budget exercice 2025. Ledit budget s’élève à la somme de 29.318.497.496 milliards de Francs Cfa, soit un accroissement de 18,27% comparativement à celui de l’année 2024.
L’Assemblée nationale du Bénin, réunie en session extraordinaire, la 3ème de l’année, a délibéré et adopté en sa séance de ce jeudi, 12 septembre 2024 son budget gestion 2025. Voté à l’unanimité, ce budget s’élève à 29.318.497.496 milliards de Francs Cfa, contre 24.788.969.569 F Cfa pour l’exercice en cours, soit un accroissement de 18,27%. Cet accroissement, selon le Président Louis Gbèhounou Vlavonou, se justifie par l’inscription d’une ligne budgétaire d’un montant 7 milliards de francs Cfa, correspondant aux frais de remboursement du prêt consenti pour la poursuite des travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale du Bénin en chantier.
Pour l’une des rares fois, le débat général a donné lieu à de bonnes appréciations de la part des intervenus, toute tendance confondue. Qu’ils soient de la majorité parlementaire (Bloc Républicain et Union Progressiste le Renouveau) ou de la minorité parlementaire (Les Démocrates), tous ont adressé leurs observations sous forme de félicitations à l’endroit du Président Louis Gbèhounou Vlavonou, les Questeurs, les membres de la Commission des finances et les cadres de la Direction de la Questure pour les diligences faites pour que les documents parviennent à temps aux députés et la clarté des documents soumis à leur appréciation. C’est le cas entre autres des députés Natacha Kpotchan, Orou Tama Viviane, Edwige Tossa, Gladys Tossou ont exprimé leurs satisfactions au Président Louis Gbèhounou Vlavonou du fait de la reconduction des crédits alloués l’année dernière au Caucus des femmes parlementaires du Bénin.
La satisfaction liée à l’affectation à bonne date et la clarté du document du budget, n’a pas empêché certains honorables à émettre certaines questions. L’honorable Kamel Ouassangari de la minorité parlementaire, a cherché à savoir pourquoi les compléments de frais de mission qui étaient accordés aux députés ont été subitement supprimés. Une suppression susceptible à mettre en difficulté les députés en mission à l’extérieur du Bénin. Autre zone d’ombre soulevé par ce même député, la question du recrutement du personnel administratif de l’Assemblée nationale. Son collègue Issiaka Arouna a cherché à savoir pourquoi les crédits alloués à la construction du siège de l’Assemblée nationale sont passés de 3 milliards à 7 milliards.
Sans langue de bois, le Président de l’Assemblée nationale, a salué l’élan qui a accompagné l’examen de ce projet de budget. Apportant de réponses particulièrement à la préoccupation liée au recrutement, il indiqué qu’il n’y a eu qu’un seul recrutement depuis la 8ème législature jusqu’à aujourd’hui malgré les besoins. Et c’est un recrutement qui s’est fait en prévision des départs à la retraite des agents les plus anciens. Louis Vlavonou a saisi l’occasion pour exhorter ses collègues députés à ne pas trop se coller aux prévisions surtout que les ressources sont envoyées par quart trimestriel à l’Assemblée nationale et ceci, en tenant compte de la manière dont ces ressources sont mobilisées par les régies financières de l’État.
Signalons que les députés présents ce jeudi 12 septembre 2024, ont reçu, bien avant le débat général qui a précédé le vote de ce budget, le point d’exécution du budget de l’Assemblée nationale en cours d’exercice. Selon le Président Vlavonou, à la date du 30 août 2024, le point d’exécution dégage une dépense globale de 16.836.369.140 F Cfa, base engagement, soit un taux d’exécution de 61,01% du budget remanié. D’autres détails relativement aux dépenses du personnel ont été apportés.
Eros AMAH
