Après les violences meurtrières au Sénégal, Macky Sall se prépare-t-il pour une guerre civile en 2024 ?

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Alors que la présidentielle de 2024 approche, des révélations alarmantes font état de l’acquisition massive de munitions par le régime actuel, suscitant des craintes de préparation à une éventuelle guerre civile. L’avocat Juan Branco a déposé une « communication urgente » à la Cour pénale internationale, contenant des éléments de preuve accablants sur la « commission de crimes contre l’humanité au Sénégal ». Selon les enquêtes de Branco, Macky Sall et d’autres hauts responsables du gouvernement auraient orchestré des violences systématiques à des fins politiques, visant notamment les partisans de l’opposition.

Les preuves de la responsabilité de Macky Sall dans les évènements meurtriers survenus récemment au Sénégal sont mobilisées de toute part. Pendant ce temps, l’actuel régime se dote de matériels de guerre à seulement quelques mois de la présidentielle de 2024. En effet, le régime de Macky Sall s’est fait livrer « à usage exclusif » du palais présidentiel sept millions de munitions. Juan Branco, Docteur en droit et avocat à la Cour d’appel de Paris a publié ce jeudi 22 juin, le document d’« attestation de destination finale » de ses munitions, signé par le Colonel Adama Gueye, gouverneur militaire du palais. De nombreux observateurs indiquent que Macky Sall se prépare pour une « guerre civile ».

Par ailleurs, Juan Branco adressé ce 22 juin 2023 au Procureur de la Cour pénale internationale, une « communication, en toute urgence, au titre de l’article 15 du Statut de Rome », qui contient « des éléments de preuve relatifs à la commission de crimes contre l’humanité au Sénégal, commis dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique contre une population civile ». L’avocat invite le procureur à « ouvrir sans délais un examen préliminaire concernant la situation du Sénégal » aux fins d’une enquête. Selon les enquêtes menées par Juan Branco, Macky Sall, président sénégalais, Antoine Felix Diome, ministre de l’intérieur et le haut-commandant à la gendarmerie, « ont, avec l’aide de 109 autres personnes identifiées, ordonné, supervisé et fait exécuter, de façon organisée, planifiée, méthodique et massive, des violences à fins politiques contre des manifestants désarmés, des militants, des journalistes, des avocats, mais aussi de simples citoyens depuis le mois de mars 2021 ».  Il ajoute que leur cible a été particulièrement « les partisans du mouvement politique PASTEF et de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi ».

Télécharger ci-dessous le document de l’avocat Juan Branco adressé au Procureur de la CPI

Le pays connaît tous ces événements alors que l’opposition rejette un troisième mandat de Macky Sall qui pourtant, s’y prépare vaille que vaille.

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