Docteur Honoris Causa annulée, ce lundi 24 mars 2025, par une Université privée de la République Démocratique du Congo. Selon lui, une telle attitude n’est rien d’autre qu’une ‘’tentative de censures systématiques des puissances néocoloniales et de leurs caniches à la tête de nos États.’’
La photo et la vidéo de la cérémonie de la remise du titre de Docteur Honoris Causa au panafricaniste, Kèmi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a tourné en boucle pratiquement sur tous les réseaux sociaux avec d’innombrables commentaires. La cérémonie suivait son cours normal quand tout à coup, la fameuse décision de suspension est intervenue de la part du Ministère congolais de l’Enseignement Supérieur, faisant penser au natif de Strasbourg que cette suspension est la preuve de la bonne marche de sa lutte contre le néocolonialisme.
Il convient de préciser que le titre de Doctorat Honoris Causa est destiné à récompenser des contributions académiques ou scientifiques notables d’une personnalité. En suspendant la cérémonie de remise de cette distinction au panafricaniste béninois, les autorités congolaises soupçonnent des irrégularités.
Kèmi Séba soupçonne une main étrangère
L’annulation de cette distinction honorifique cache d’autres raisons, selon l’impétrant. Il pointe d’ailleurs d’un doigt accusateur la France. « Je ne pouvais pas rêver plus belle, plus grande publicité et plus grande illustration de la justesse de notre combat que la néocolonialité, à travers l’indignation de l’ambassade de France, qui n’accepte pas qu’une université congolaise nous élève au rang de Dr Honoris Causa, et suite à cette indignation, la soumission de la ministre de l’enseignement universitaire congolaise qui a fait pression sur l’université privée pour que la cérémonie visant à rendre officielle la décision de l’université Bel Campus, soit annulée », a déclaré, le président de l’Organisation Non Gouvernementale ‘’Urgences panafricanistes’’.
Selon Stellio Gilles Robert Capo Chichi, cette déconvenue est loin d’émousser son ardeur pour la libération de l’Afrique. À l’en croire, cette suspension apporte de l’eau à son moulin. « Le combat pour la souveraineté africaine, on va le mener jusqu’au bout », a-t-il martelé avec la fermeté dans la voix qui le caractérise.
Avant cette vive réaction, son avocat français, Juan Branco, avait aussi exprimé son indignation. Pour lui, en annulant la cérémonie d’attribution du titre honorifique de Doctorat Honoris Causa à Kémi Séba, « l’Elysée vient de commettre, une nouvelle fois, une funeste erreur ».
