Dans le cadre de la célébration de ses 40 ans de carrière, la chanteuse béninoise, Angélique Kidjo, s’est produite sur la scène du Royal Albert Hall de Londres, l’une des plus prestigieuses de Grande Bretagne, le 17 novembre dernier. Reconnue comme la “reine de la musique africaine” avec cinq Grammy Awards à son actif, Kidjo a captivé le public avec sa présence scénique magnétique et sa voix majestueuse.
Par Roseline Goundjo
Angélique Kidjo a choisi le Royal Albert Hall pour marquer quatre décennies d’une carrière exceptionnelle. Sa performance a été le point culminant du EFG London Jazz Festival, attirant des fans du monde entier pour une nuit inoubliable de musique et de célébration. La chanteuse béninoise, acclamée pour sa polyvalence artistique, a offert un spectacle dynamique avec ses musiciens et l’orchestre Chineke Orchestra qui se distingue en tant que premier orchestre professionnel en Europe dédié à promouvoir la diversité au sein de ses effectifs. Une politique qui répond parfaitement aux aspirations de la chanteuse béninoise. Composé majoritairement de musiciens afro-descendants, l’orchestre offre une plateforme inclusive dans le monde de la musique classique.
Un parcours musical éblouissant
Angélique Kidjo est née dans une famille d’artistes, son père étant musicien et sa mère chorégraphe et directrice de théâtre, ce qui a indéniablement façonné sa carrière. Angélique Kidjo a marqué les esprits avec des succès tels qu’Agolo, We We, Adouma, Wombo Lombo, Afirika et Batonga. Elle a illuminé la scène mondiale. Ses distinctions, dont cinq Grammy Awards obtenus en 2007, 2014, 2015, 2020 et 2022, sont le reflet de son impact dans l’industrie musicale.
La reconnaissance d’Angélique Kidjo va au-delà des notes de musique. La BBC l’a classée parmi les cinquante icônes du continent africain. De son côté, Time Magazine l’a désignée comme la première diva africaine. Elle trône également en tête de la liste des dix femmes les plus influentes d’Afrique selon Paris Match. Forbes l’a positionnée en tant que première femme parmi les quarante célébrités les plus importantes d’Afrique. Son inclusion dans la liste annuelle des 100 personnes les plus influentes au monde par Time Magazine en 2021 souligne son impact transcendant les frontières musicales.
Les influences musicales d’Angélique Kidjo reflètent sa diversité culturelle. Le zinli béninois, le jazz, la rumba congolaise, la musique des Antilles, le zouk, le gospel, la musique latine, elle fusionne tous ces genres avec une maîtrise remarquable. Sa carrière a été marquée par des collaborations avec des géants de l’industrie musicale tels que Carlos Santana, Alicia Keys, Peter Gabriel, Herbie Hancock, Bono, Burna Boy et bien d’autres. Cette connectivité transculturelle témoigne de sa capacité à unir des univers musicaux variés.
Angélique Kidjo ne se contente pas d’enchainer les succès musicaux. En tant qu’ambassadrice de l’UNICEF, elle utilise sa renommée pour défendre des causes humanitaires, notamment en créant le spectacle “Femme noire” célébrant la femme africaine. Avec sa Fondation Batonga, elle aide les filles et les femmes défavorisées d’Afrique à vaincre la fatalité et à s’offrir un avenir radieux. Ses chansons étaient entrecoupées de messages relatifs à l’éducation et à la justice sociale. Polyglotte, Angélique Kidjo chante dans cinq langues que sont le fon, le français, le yoruba, le mina et l’anglais qu’elle parle couramment.