Suite à l’enlèvement du Béninois Steve AMOUSSOU à Lomé et sa présentation à la CRIET, les autorités togolaises ont délivré des mandats d’arrêt contre les auteurs présumés du rapt. Ces derniers développements de l’affaire donnent un nouvel élan aux avocats du prévenu.
Ce 24 août 2024, l’affaire Steve AMOUSSOU a pris une nouvelle tournure que nul ne pouvait imaginer. Alors qu’on croyait que son kidnapping est une œuvre conjointe des services de renseignements béninois et togolais, les autorités togolaises démontrent on ne peut plus clairement qu’elles ne sont mêlées ni de près, ni de loin à ce dossier. Par conséquent, le procureur de la république togolaise Talaka MAWAMA a délivré des mandats de dépôt contre deux complices identifiés. « Sur les quatre acteurs principaux de nationalité béninoise, trois ont été identifiés ainsi qu’il suit : GANDAHO Djimi, athlète des Arts Martiaux Mixtes (MMA) et coach au HEVIESSO MMA sis à la Haie vive à Cotonou ; GBAGUIDI Todedokpo Juwan Géraud alias JOJO, membre du staff et manager de l’artiste béninois VANO BABY et OUANILO MEDEGAN, directeur général de l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations et athlète du MMA », précise le communiqué lu à la télévision nationale togolaise.
Cet incident est perçu par le conseil de Steve AMOUSSOU comme une aubaine, étant donné que l’enquête est construite sur un bras armé du gouvernement béninois. Me Aboubakar BAPARAPE, l’un des avocats du prévenu, salue la démarche des autorités togolaises qui « ont pris le temps des investigations ». A l’en croire, la commission de « cet acte crapuleux … n’honore ni le Togo, ni le Bénin ». Le procès étant prévu pour le 7 octobre prochain, l’avocat se montre confiant au micro de Richard AZIAGUE de Pyramide FM : « Désormais le peuple béninois sait ceux qui sont allés faire cette opération. Deuxièmement, le mode opératoire est désormais connu… Tout ceci constitue des éléments très importants pour la défense qui s’organisera pour l’exploitation judicieuse de ces informations pour la mise hors de cause de notre client ».
L’avocat se dit disposé à œuvrer pour l’arrestation effective des mis en cause. « Nous sommes en mesure d’apporter notre contribution à l’exécution de ce mandat. Bien entendu, nous nous y impliquerons pour que la vérité soit mise au grand jour et que des sanctions appropriées contre ce gangstérisme international » soient prises, a-t-il déclaré, précisant que l’objectif est de sortir son « client de ce chapelet de fausses accusations portées contre lui » par le procureur de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme.