Trois ans que le professeur Joël Aïvo passe la date de son anniversaire de naissance en prison. Dans un message tant émotionnel que plein d’espoir, l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo revient une énième fois sur la situation du professeur émérite <<embastillé par une justice instrumentalisée>>.
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Pour une 3ème fois, le professeur Joël Aïvo passe le 18 juillet, jour de son anniversaire, derrière les barreaux en tant que prisonnier, otage d’un système d’exclusion. Pourtant, il y a un an, j’avais espéré que cette tragédie prenne fin le plus rapidement possible en me basant sur les assurances qui m’ont été données au plus haut sommet de l’État. Hélas !
Je voudrais donc me joindre à son épouse et ses enfants, à sa famille, à la communauté universitaire toute entière et à tout le peuple béninois pour lui souhaiter mes vœux les meilleurs, en ce jour spécial. Sa situation carcérale abjecte et barbare ne permet pas une célébration de joie et de gaieté mais nous avons l’obligation de marquer, encore une fois, cette journée d’une pierre blanche.
Est-il besoin de rappeler le symbolisme du du 18 juillet pour mes amis du Forum des Anciens Chefs d’État et de Gouvernement d’Afrique et moi-même, jour où est né notre mentor à tous, le Madiba, Nelson Mandela. Comme l’icône planétaire, le professeur émérite est embastillé par une justice instrumentalisée sur les terres du pays de la conférence nationale des forces vives.
Il n’est pas questioni d’abdiquer face à l’intransigeance du totalitarisme et de la dérive autocratique. Nos universités ont besoin de l’un de leurs animateurs les plus compétents. Sa place n’est pas derrière les barreaux. En tout cas pas lui dont l’engagement à défendre la justice, l’État de droit et la démocratie est connu de ses compatriotes et à l’international.
En cette occasion, il me plaît de renouveler notre confiance au professeur Joël Aïvo que nous considérons comme un pion essentiel en faveur du combat du peuple contre la répression violente et aveugle orchestrée à l’encontre des défenseurs de la légalité et de l’éthique dans la gestion des affaires publiques. La croisade pour sa libération et celle de ses autres compagnons à savoir Reckya Madougou, Thibault Ogou et tous les autres otages du pouvoir de la rupture ne prendront fin que lorsque la démocratie et la compétition politique auraient repris ses lettres de noblesse dans notre pays avec ses exigences d’égalité, d’équité et de paix sociale.
La mobilisation doit se poursuivre pour l’atteinte de ses objectifs majeurs pour l’émancipation de notre pays. La ruse et la rage érigées en mode de gouvernance ne saurait nous détourner de notre marche vers la victoire.
Bon anniversaire à toi Joël
Vive la démocratie
Vive le Bénin
Fait à Paris le 18 juillet 2023
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