Lors d’un discours tenu le jeudi 11 juillet 2024, le président burkinabé, Ibrahim Traoré, a accusé le Bénin d’abriter des bases militaires françaises utilisées pour mener des opérations contre le Burkina Faso. Ces accusations ont été jugées sans fondement par les autorités béninoises, et ont provoqué une réaction diplomatique immédiate de leur part.
Le Bénin a convoqué l’ambassadeur du Burkina Faso en poste au Ghana pour exprimer son indignation suite aux graves accusations lancées par le capitaine Ibrahim Traoré. Selon les informations de Banouto, le ministre des Affaires étrangères béninois, Shegun Adjadi Bakari, a reçu le diplomate burkinabé le mardi 16 juillet 2024 pour une audience. Ce geste diplomatique vise à protester contre les allégations infondées du président burkinabé. Le gouvernement béninois, par la voix de son porte-parole Wilfried Léandre Houngbedji, avait déjà rejeté ces accusations, les qualifiant de “sans fondement”. L’état-major des armées françaises a également dans un communiqué affirmé que la France n’a aucune base militaire au Bénin. « Les seuls militaires permanents sont l’attaché de défense et les coopérants qui sont détachés auprès du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères », a-t-il précisé.
Mais dans ses déclarations, le président burkinabé Ibrahim Traoré semblait convaincu de ses affirmations. Il a d’ailleurs déclaré avoir des preuves. « Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin, il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Nul ne peut le contester. Je les mets au défi », avait-il déclaré avant d’ajouter : « Il y a bel et bien deux bases, une vers Kandi et l’autre en allant vers Porga. Des pistes ont été réaménagées à plus de trois mille mètres le long. Des avions atterrissent, les gens équipent et forment les terroristes là-bas ».