Ouverture ce samedi 12 octobre 2024, à la Bourse du travail, du 1er congrès ordinaire du parti politique Alliance Pour la Patrie (App). Durant deux jours, les participants vont réfléchir sur la vie de leur formation politique sans occulter l’avenir du Bénin. Ce à quoi le président de ce parti, Philippe Noudjènoumè n’a pas oublié de faire allusion en appelant le peuple béninois à s’organiser ”de multiples manières,” pour refuser l’inacceptable.
Selon le président du parti Alliance Pour la Patrie, dans son discours d’ouverture du 1er congrès, refuser l’inacceptable est une question de vie et de survie. « Nous devons nous lever (quels que soient les sacrifices) pour vaincre ce grand obstacle, l’un des plus grands que notre pays ait connus depuis son existence en tant que État. Ceci pour faire honneur aux Héros Béhanzin, Saka Yérima, Bio Guerra, Kaba, pour faire honneur à nos Aïeux qui se sont battus au prix de leur sang. Ensemble, rien n’est impossible au peuple ! », a-t-il martelé.
En effet, ce 1er congrès, à en croire les propos du président, peut être considéré comme l’assise de consolidation, de structuration et d’organisation de l’Alliance Pour la Patrie. Il constitue partie intégrante des Instances Constitutives de l’App. Après avoir fait une lecture du contexte régional et international, le professeur a abouti à une conclusion, celle d’une révolution. « Tout cela ne mérite pas d’autre mot que révolution. Mais de quelle révolution s’agit-il ? Il s’agit d’une révolution patriotique. Il s’agit d’une deuxième indépendance. En fait, cette révolution patriotique est nécessaire en terme de la nécessité historique et est par conséquent irréversible. C’est exactement comme la révolution française qui malgré ses hauts et bas a fini par emporter tous les pouvoirs despotiques d’ancien régime européen. Il en est de même actuellement ; même en cas de retour en arrière, par suite de renversement de pouvoirs, d’assassinat contre les dirigeants, etc. En cas éventuels des trahisons des dirigeants actuels de ces pouvoirs sous divers prétextes, le mouvement patriotique anti-impérialiste français se poursuivra et d’autres se lèveront pour continuer la lutte et tenir le flambeau. La fin de « l’empire qui refuse de mourir » est arrivée et est irréversible », a-t-il déclaré.
Le contexte national vu par l’Alliance Pour la Patrie
S’exprimant sur la situation du Bénin, le président du parti App s’est efforcé de faire la genèse des maux des Béninois. « Dès le 06 avril 2016, le Président Patrice Talon s’est vite mis en œuvre et à pas de charge, au plan économique, de transformer par des lois et règlements, tout le patrimoine national en une propriété quasi privée où tous les secteurs productifs sont accaparés par Talon et son groupe, à travers des privatisations sauvages des entreprises publiques, des marchés de gré à gré illégaux, des emprunts obligataires par fournée effectués dans l’opacité totale, etc. Il prit à cet effet des mesures législatives et réglementaires pour légaliser ce pillage et hold-up jamais réalisés dans notre pays », a affirmé Philippe Noudjènoumè.
Après avoir fait une analyse approfondie de la vie des Béninois sur le plan social, il s’est carrément résolu à un constat : « Le pouvoir de Patrice Talon est le produit de la politique du Renouveau démocratique arrivé à son paroxysme, à sa putréfaction ultime ». Selon lui, le Bénin est dans l’abîme. Le premier verrou à sauter, la tâche première à réaliser par le peuple béninois, à en croire ses propos, ”c’est de se lever pour supprimer « l’Enclos français »” qu’il identifie au Bénin, le pays de Béhanzin, Saka Yérima, Bio Guerra, Kaba en tant qu’Etat souverain. « Telle est la base de l’existence de l’Alliance Pour la Patrie », a-t-il indiqué.
